L'homme est un être du désir, ses envies, ses ambitions et ses complexions lui poussent à faire n'importe quoi afin de réaliser ses rêves.
Le houmfor du houngan n'était pas très accueillant. Une odeur nauséabonde s'y dégageait à l'intérieur, on arrivait à peine à respirer. A chaque fois un bruit se faisait entendre derrière une porte couverte d'un rideau rouge, un bruit inaudible...
Et brusquement, un rugissement atroce. On ne pouvait comprendre ce qui se passait derrière cette porte. Tous ces bruits qu'on entendait était-ce des bruits d'humains ou d'animaux ?qui pouvait le savoir ?
Une femme vêtue d'un complet bleu marine, fit son apparition.
-Asseyez-vous. Mettez-vous à l'aise. N'ayez aucune crainte.
-Merci !
Le houngan était barbu et piteux comme ses habits.
Il lui donna la main.
-Je suis à votre disposition. Que désirez-vous chère mademoiselle.
-J'aimerais...
-Je vous écoute.
-Comme je suis une femme qui n'a pas une vie aisée, je voudrais...
-...Avoir beaucoup d'argent, satisfaire toutes vos caprices et vivre le parfait bonheur, termina le houngan à sa place.
-C'est exact !
-Je sais ce que je vais faire pour vous.
La femme était curieuse de savoir ce que le Prête vaudou lui réservait.
-Quoi ? Questionna t-elle.
-Vous allez jouer ces chiffres dans chaque Banque de Borlette de la capitale. Les chiffres sont le 45.61.05.61 et je vous promets que dans deux jours vous serez riche.
-Oh ! Mon Dieu.
-Faites attention ! A ce que vous dites.
La femme voyait que les yeux du houngan devenaient rouges.
-Qu'allez-vous me demander en retour ?
-Chaque chose en son temps. Je veux m'assurer d'abord que vous ayez trouvé ce que vous cherchez, après je vous verrai.
-D'accord !
-Maintenant vous pouvez rentrer chez vous, le cœur joyeux, puisque dans deux jours, vous aurez beaucoup d'argent, que vous ne saurez quoi en faire.
-Merci ! dit Rosie en se levant.
-Remerciez-moi plutôt le jour où vous serez la gagnante, mlle rosie.
La femme se dirigea vers la porte avec une démarche assurée et prit congé du Prête vaudou, qui lui paraissait aimable. Peut-être l'était-il vraiment. Ce soir là, mlle Rosie ne pouvait pas dormir, elle était impatiente, elle réfléchissait à cet argent qu'elle allait avoir. La femme consultait son tchala : les chiffres que le houngan lui avait donnés correspondait à du sang. Est-ce une coïncidence, après tout, c'est l'argent qu'elle voulait. Les deux jours passèrent en un clin d'œil, tout c'était passé comme prévu, Rosie avait remporté le gros lot. La jeune femme se rendit immédiatement chez le Prête vaudou pour lui faire part de la nouvelle.
-Combien voulez-vous que je vous donne ?
-Je ne veux pas de votre argent. Cela n'a pas d'importance pour moi.
Rosie fut étonné.
-Qui dans ce monde n'est pas intéressé à l'argent ?
-Moi, j'en fais exception.
-Alors, que voulez-vous
-Je vous demande seulement de vous donner corps et âme à quelqu'un.
-Comment ?
-Et oui, n'oubliez pas notre entente, ma chère !
-De qui parlez vous ?
-n'êtes vous pas célibataire?
-Bien sûr. Mais...
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase et le houngan ajouta.
-C'est quelqu'un de très puissant, il saura vous prodiguer de l'amour et aussi vous satisfaire, mais vous lui devriez respect, amour et fidélité. Cela vous chante.
-Je dois y réfléchir.
-Mlle. Je vous dis que c'est quelqu'un de puissant vous n'allez tout de même pas passer le reste de votre vie en solitaire. Vous acceptez cela et on est quitte.
-Quand est-ce que je le rencontrerai ?
-Il viendra vers vous. En attendant signez ces papiers.
-Pourquoi faire ?
-En terme de notre accord.
Elle signait sans porter la moindre attention sur ce qui était écrit dans le contrat.
De retour chez elle, Rosie prenait son bain et allait se coucher. Une demie heure plus tard, elle se plongeait dans un profond sommeil. La femme sentait une chose lui effleurer le corps, Rosie commençait à donner des soupirs, elle ouvrit ses yeux.
-Qu'est ce qui m'arrive. Ce n'est qu'un rêve, pensa t-elle.
La jeune femme ferma ses yeux. À nouveau elle avait la même sensation, quelque chose bougeait. Cette chose avait une chaleur intense. C'était quoi !
-Qu'est-ce qui se passe. Se dit elle.
Rosie fit un grand effort pour soulever le drap. Elle ne pouvait pas croire ce qu'elle voyait, elle fut pétrifiée de peur. Des sueurs froides lui perlèrent le front et elle avait des tremblements au niveau des jambes. Son cœur se mit à battre. C'est !...c'est..., une couleuvre. Celle-ci se redressait majestueusement sur sa queue.
-Je rêve ou quoi ? Une couleuvre dans ma chambre.
-Ma chérie !dit la couleuvre avec sa peau noirâtre.
-Vous parlez, bégaya t-elle.
-Bien sûr que oui.
-Que voulez-vous ?
-N'êtes vous pas ma femme ?
-Votre quoi ?
-Vous avez signer un accord, ayant gagné aux lotos, vous avez décidé de me
Choisir comme époux.
-Il ne m'avait pas dit que ce serait une couleuvre, non, non. C'était une erreur de ma part, je ne veux pas de vous, fichez-moi la paix !
La couleuvre s'avançait vers elle, aussitôt la femme ferma la porte, enfila rapidement une robe et s'en allait chez le Prête vaudou.
-Vous ne m'aviez pas dit que vous alliez me donner quelqu'un avec une apparence de couleuvre.
-Vous ne me l'avez pas demandé
-Je ne suis pas d'accord !
-Je ne peux rien faire pour vous, un pacte est un pacte. Il faut le respecter.
-Ne me touchez pas.
-Calmez-vous.
-Comment voulez-vous que je me calme.
-Je vous défends de crier.
-Allez vous faire foutre !
La couleuvre apparut comme un éclair dans la pièce et se tenait à côté du houngan. Et prononça.
-Ma femme !
-Je ne veux pas de vous, vous m'entendez, espèce de sale monstre !
-Ma chère. Dit le Prête vaudou. C'était un pacte.
-Je vous en merde !
-Faites, ce que bon vous semble.
-Je m'en vais chez moi.
Elle reprit.
-Qu'est ce qui se passe ? Je ne puis bouger !
-Vous croyez que c'était aussi facile.
La femme ouvra sa bouche mais aucun son ne sortit.
-Nous avions conclu un marché et vous ne l'avez pas respecté, vous allez subir les conséquences de vos actes. Continua-t-il.
Rosie sentit que sa tête est entrain de craquer comme si on l'avait frappé à coup de marteau et une douleur quelle ne connaissait pas auparavant lui parcourait le corps. Tout d'un coup des larmes de sang lui coulait sur la joue.
-Qu'est ce que j'ai fait, pensa-t-elle.
Rosie ne pouvait plus respirer, elle étouffait terriblement et avant de rendre l'âme, des couleuvres lui sortaient de la bouche par milliers.
-Elle a eut ce qu'elle méritait, articula la couleuvre.
Le houngan trancha la tête de sa victime.
-Je vais ajouter celle-là à ma collection.
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Style : Nouvelle | Par FVR | Voir tous ses textes | Visite : 742
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Commentaires :
pseudo : PHIL
ON NE PACTISE PAS AVEC LE DIABLE OU ALORS ON EN ACCEPTE LES CONSEQUENCES.JOUER A CE PETIT JEU PEUT RAPPORTER GROS .MEFIANCE.CAR CROIS MOI IL EXISTE.A+
pseudo : etoilefilante
étrange cela fait peur
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