Les flancs des montagnes apparaissaient au loin, très loin. Des oiseaux volaient haut dans le ciel, et parfois venaient se déposer sur le sol désertique pour essayer d'arracher un ou deux vers à la terre. Plus loin, près du lac, une maison défraîchit reposait là, depuis plusieurs années. Une maison dont les planches étaient bouffées par les termites et dont le jardin était condamné. Mais personne n'y faisait attention parce que personne ne passait par là, à moins d'y être obligé. Elle était éloignée du village, mais elle était habitée.
L'homme qui vivait dans cette vieille baraque n'avait pas vraiment été choyé par la nature. Il avait les cheveux sales et son visage était parsemé d'imperfections. Il avait une main handicapée, en fait, il n'avait que deux doigts au poignet droit. Il ne marchait pas, il n'avait jamais marché, il roulait plutôt... Il avait du mal à articuler et il bégayait parfois. Il n'avait définitivement pas de femme ni d'enfants, mais il avait comme compagnon un chien Labrador nommé Charly. Son nom à lui, s'était Edward.
Edward sortait rarement, au grand plaisir des villageois. En effet, il avait tendance à effrayer les enfants et à déplaire aux femmes. Bien sûr, tout cela était complètement involontaire. Il était repoussant de nature et il n'y pouvait rien. Il se sentait seul, mais il avait l'habitude. Aujourd'hui, par contre, il avait décidé d'aller postuler pour un emplois, au village. Il n'en avait pas nécessairement besoin, mais il aimait travailler et il s'ennuyait. Un travail d'une semaine au moins.
Il s'habilla lentement et eu du mal à nouer sa cravate, à cause de sa main. Il mit un joli foulard rouge au cou de Charly et ils sortirent tous les deux de la maison. Ils marchèrent, roulairent côte à côte, sans laisse car Charly était un ami avant tout, et ils se rendirent au village. Les gens dans les rues dévisageaient Edward, les jeunes enfants se moquaient de lui ou fuyaient et les femmes le regardaient, outrée. Mais quelle importance? Rien ne gacherait cette journée, et cet emplois, il l'aurait!
Après quelques minutes de ballade, Edward et Charly arrivèrent devant un immense manoir. Les personnes qui y habitaient étaient surement les gens les plus riches du Pays. Jack prit une grande respiration et frappa. Il attendit quelques instants, et un immense major d'homme ouvrit, laissant apparaitre derrière lui un hall d'entrée somptueux. Il parla d'une voix grave.
-Mr et Mrs Johnson vous attendent à la troisième salle à dîner. Suivez moi.
Edward suivit l'homme dans les longs couloirs du manoir. Il était presque épuisé quand ils arrivèrent devant une porte de marbre que le major d'homme fit pivoter. Trois salle à manger, pensa Edward, moi j'en ai qu'une minuscule et ça me suffit.
Charly entra dans la magnifique et immense pièce, suivit de Edward. Le major d'homme ferma derrière eux deux. À une très belle table, surement sculptée à la main, étaient assis deux silhouettes bien droites. Mr Johnson était beau et chic, et Mrs Johnson était très séduisante, mais semblait bien triste. Trois servantes étaient près d'eux et leur faisait manger leur repas. Mr Johnson fit un signe de la main et la servante qui s'occupait de lui le laissa et lui tendit une serviette. Il se lava la bouche et regarda Edward.
-Vous devez être le nouvel homme à tout faire, je suppose...
Sa voix était claire et impérieuse.
-Oui, monsieur. répondit Edward de sa vieille voix.
Mr Johnson fit courir ses yeux sur les mains et sur la chaise roulante d'Edward. Il fit une grimace royale en apercevant le chien.
-C'est votre chien, cette bestiole? demanda-t-il.
-En fait, Charly est mon ami.
-Ah bon... Mon prénom est Jack, et voici mon épouse, Alice. dit-il en désignant la femme à ses côtés. Votre chambre pour la semaine se trouve au réez-de-chaussé, dans le couloir sud, première porte à gauche. Votre chien dormira dehors, je n'ai pas envie qu'il nous donne ses microbes.
Il fit un geste de dégoût. Edward rit.
-Charly est très propre, monsieur.
-Peu importe... Durant votre séjour ici, vous vous occuperez de notre fils, Jordan, et de notre fille Barbara. S'il n'écoutent pas, vous êtes autorisé à les fesser...
-Jack! s'exclama Mrs Johnson. Mais enfin...
-Silence, femme! Tu n'as pas à discuter.
Le silence s'instala dans le pièce splendide. Edward avait du mal à imaginer pourquoi cet homme rèche agissait de cette façon avec sa si belle femme. En tout cas, il ne devait pas bien aimer ses mômes, pour autoriser un inconnu à les battres. La semaine serait étrange, pensa le vieil homme en échangeant un regard avec son ami Charly.
Jack s'étira et bailla.
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Style : Nouvelle | Par Motus | Voir tous ses textes | Visite : 790
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Commentaires :
pseudo : Sabriiinax
C`est pas pire mais j`ai vu quelques fautes d`ortographe, attention.
pseudo : Motus
Ah oui? ou ça?
pseudo : Sabriiinax
Tu l`es a corrigée
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