I           

Quand l'aube se dévoile et que s'ouvrent les yeux

Sur un monde nouveau, mais combien mystérieux.

Quand le rameau se couvre en petites fleurs blanches.

Et que l'oiseau siffleur sautille sur les branches.

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Quand la nature est verte en son nid de Printemps,

Et qu'un balbutiement fait écho dans le Temps,

Alors on tend les bras, dans l'Aurore idyllique,

Vers un petit Enfant au sourire angélique.

                                   II

Quand le germe a poussé; que brille le Soleil

Dans un ciel azuré, marquant le grand éveil.

Quand s'écoule le Temps, et le sang dans sa gaine,

Et que l'oiseau siffleur augmente sa rengaine.

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Quand la nature est forte en l'Eté ravissant,

Et qu'un chant harmonieux démontre un air puissant,

Alors on voit les bras, dans le Jour qui délivre,

Qui tiennent le flambeau de la vigueur de vivre.

                                   III

Quand le ciel est grisâtre et que le coeur est sombre

Dans un monde sévère où l'on ne voit qu'une ombre.

Quand les feuilles jaunies sont portées par le vent,

Et que l'oiseau siffleur se cache sous l'auvent.

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Quand la nature outrée dans son manteau d'Automne,

Entame une oraison sur un ton monotone,

Alors on sent les bras, dans le grand Crépuscule,

Décliner vers le sol, dans le Temps qui bascule.

                                   IV

Quand s'éteint le Soleil, que se ferment les yeux

Dans le gouffre béant de l'Enfer mystérieux.

Quand les arbres rompus se forment en cercueil,

Et que l'oiseau siffleur s'éfondre sur le seuil.

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Quand la nature est blême en son triste linceul,

Et que l'Hiver est là près du corps qui est seul,

Alors on plie les bras, dans la Nuit fantastique,

Au Vieillard trépassé; au Temps qui est mystique.

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                                          JULIEN

                        Vendredi  11  Décembre  1976