Elle est arrivée sans crier gare, en éclaboussant tous ceux qui festinaient tranquillement de leur miel. Elle a éteint quelques lumières, en a allumées d'autres, et dans une pénombre maîtrisée a commencé à tourner des scènes hyper-réalistes.
Ce ne sont pas des objets qu'elle met en scène mais des attitudes et des postures avec une précision inouïe et chacun voit devant lui ce qui la fait réfléchir.
Elle projette dans chaque plan les certitudes qui la questionnent et les incertitudes qui la nourrissent. Dans chaque image, l'obscurité cache mal le regard intelligent qu'elle porte sur la vie et la lumière met en relief son exigence. Sa demande de perfection lui fait couper des lignes entières mais le montage, brillant, raccorde des ambiances étonnantes.
Parfois je me demande comment on peut arriver à tant de maîtrise. Je crois qu'elle écrit avec ses tripes et un amour de la vie qu'aucune mémoire ne peut brider, voilà pourquoi et cela donne envie de lui parler.
Mais qui se cache derrière ce pseudonyme de cinéma noir ?

Welcome, BAMBE