Je la regarde, depuis mon tabouret à travers la mèche blanche, fumante caféïnée. Sur le coup, elle me laisse indifférente. Puis, avec le temps, et plutôt disponible à me laisser toucher, vue d’ici, Je commence à la trouver charmante, même si aujourd’hui, elle en fait courir plus d’un. D’un trottoir à l’autre, mes yeux l’absorbent. Alors qu’elle déborde par endroit, je note que cela lui donne une allure tout à fait sensuelle. Au milieu de ce tohu bohu de la cité, la saturation visuelle des multiples visages et silhouettes, sa présence et son parfum arrivent à l’orée de mes sens. Elle m’a fait tomber dans son film hors temps, sa cadence me transporte au son de sa frappe incessante claquante contre le bitume. L’esprit en transe, elle m’hypnotise dans sa mise en scène transparente, ondulante. J’ai envie de la rejoindre et de lui offrir mon corps, ma peau à ses caresses sauvages qui tombent du ciel. J’y vais, je la rejoins dans la rue, le cœur ouvert jusqu’aux lèvres, je remonte ma robe et m’abandonne à sa sculpture. En communion avec la pluie, je demeure là, simplement heureuse, dans son pétrissage exaltant !
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Style : autre | Par muriel barkats | Voir tous ses textes | Visite : 1305
Coup de cœur : 12 / Technique : 8
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