On la dit belle et douce et tranquille et si forte:
La Vie! Ah simple illusion! Elle qui se comporte
Comme la Bienfaîtrice dont je parais déjà morte,
Pour ce bonheur vécu qui a fermé la porte.
Hélas! Quoi de pire que d'avoir beaucoup aimé?
Pour qu'un matin, une horloge sonne d'un trait,
La fin d'un amour qui meurt un jour de Mai,
La fin d'une passion qui ne vivra plus jamais.
La vie est ainsi faite, on subit en silence,
Attendant inlassablement cette horloge qui,
Dissimulant ses douze coups trompeurs, nous lance
Un ultime don de tout ce que l'on a acquis:
La Mort! Toujours triomphante et de couleur parme,
Et si brève à nos yeux, qu'ils en sont vides de larmes.
Juillet 1991
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Coup de cœur : 11 / Technique : 11
Commentaires :
pseudo : obsidienne
ultime paradoxe : la mort reste présente dans les beaux souvenirs de la vie, éternellement
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