Triste réalité que de croire au rêve inouî
Qu'on se prescrit pour oublier tout ce temps à attendre!
Se perdre de l'autre côté, comme dans la nuit,
Et espérer du songe que naisse son âme tendre.
Ancrée dans l'amertume de ce voeu qui me fait vivre,
Je m'éloigne de sa beauté comme on crait de tout feindre.
Et je pense à ce sjoies, telle une vigne qui m'ennîvre,
Que le souvenir n'est plus qu'un vieux tableau à peindre.
Mes désirs morts engendrent l'aube d'un fatal souhait,
Car la faiblesse a détruit mon amie la Patience
Et m'a offert son seul don: un onirisme voué
Tant à me méprendre sur le sort de ma conscience
Qu'à m'instruire sur cette vie lamentable et tenace
Qu'est la mienne, tenue en secret comme une menace.
Décembre 1992
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