Non, rien.
Pas l’ombre d’une hésitation ni même d’un expédient. Les certitudes coulissent avec sérieux sur les dernières pentes de clarté. Rien qui aille en fumée. Le calme est stable.
Bien droits les pylones. Leurs voix suivent un bonhomme de câble. Et l’air fait mine de rien.
Un peu de fournaise gît comme une indolente semence de plaisir sur des mauves qui communient avec les jaunes dans l’ébauche d’un crépuscule loin d’être morose.
Au Boeing qui cherche piste, le ciel parle d’or, alors qu’essouflés par une longue intimité avec la verve, les Mozart et les Chopin s’amarrent au silence dans l’infiniment bon.
Un souffle d’émancipation parait dévisager avec réserve l’horaire de l’ordinaire du côté des coups d’ailes délibérément attardés.
Et s’il est encore quelque clameur gigotant à la saignée des toits, il n’y paraîtra plus dès l’obscurité venue.
Soyez sans crainte, les choses ne bougeront plus que du coeur et la nuit sera comme il faut. Sur ce versant de société, l’ombre n’est pas chinoise.
De mémoire de survie, les choses ne pourraient aller mieux. Vous pouvez vous endormir sans arrière-pensées, en foetus distingués.
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Style : Poème | Par debeil | Voir tous ses textes | Visite : 633
Coup de cœur : 11 / Technique : 10
Commentaires :
pseudo : deborah58
Tes poèmes me troublent toujours autant. Paradoxalement ils parviennent à la fois par leurs teintes énigmatiques à me faire perdre un instant la raison et en même temps à suggérer des images mentales étranges. Sublime...mais déconcertant.
pseudo : debeil
Aie! Ne souhaites pas te créer problème psychique, mais une telle appréciation venant d'un talent affirmé est véritablement émotionnant. Merci.
pseudo : BAMBE
Oui, c'est un peu ça, des images hautes en couleur, une musique envoutante, un moment suspendu, ton écriture est un univers unique.
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