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Le chant de l'eau par dark-fate

Le chant de l'eau

     Les lames qui se brisent sur le sable léger nous déverse leur mélodie incessante, tranquille, calme, apaisante. Rien ni personne n'ose troubler ce chant magique. Tout est paisible, même les étoiles semblent s'être endormies, privée de la blanche lumière de leur mère la lune. Seul Son regard me parvient encore des confins de la nuit. Il brille dans le noir, semblant illuminer la noirceur de cette soirée de par sa présence. Elle.

     Ses cheveux flottant à la légère brise paraissent si irréels qu'on les croirait tissés dans l'or pur, et lorsqu'une de ces mèches légères vient à masquer son iris azurin consellé de malice, elle l'écarte de ce petit geste commun à toutes les femmes, si naturel mais pourtant si charmant. Son visage respire la fraîcheur et l'envie de vivre, et ses courbes courbes graciles auraient fait rêver n'importe quel homme... Je la regarde ainsi, planté devant elle, ne sachant plus que dire ni penser, me délectant seulement de la vue de cette merveille... Je dois rêver...

     Elle s'avance, m'enserre de ses bras nus, la douceur de sa peau m'enrobe dans un océan de tendresse. Nos lèvres se touchent, s'éloignent, se retouvent avec encore plus de passion. Je n'entend plus le roulement des vagues, ni n'aperçois les étoiles, je n'existe plus que pour elle, et cet instant de bonheur. Elle me mord la lèvre, je saigne... Qu'importe, je me viderais bien de mon sang pour chaque minute passée contre cette nymphe du plaisir. Je ne la connais pas, elle non plus, seuls nous rattache désormais le fin sillon vermeil, d'un rouge aussi violent que notre passion. Nous nous unissons ainsi, sur le sable blanc...

                                                                       ***

     L'or de l'aube naissante m'éblouit, tandis que le chant de l'eau parvient à nouveau à mes oreilles. Je ne me souviens pas de m'être endormi, et, pourtant, je me réveille. Je suis nu, et je reste assis sur place pendant cinq minutes (au moins), tentant de me remémorer chaque instant de la nuit passée, ma lèvre me provoquant une douleur lancinante. Puis je regarde alentours, ne découvre trace de personne. Où donc est passé mon aspara, mon idylle, ma douce déité ? Mais a-t-elle vraiment existé ?

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Style : Nouvelle | Par dark-fate | Voir tous ses textes | Visite : 699

Coup de cœur : 9 / Technique : 9

Commentaires :

pseudo : PHIL

QUELLEE SUBLIME REVE. QUI REDONNE L ENVIE DE SE RENDONNIR AUSSITOT POUR LE REVIVRE.TRES BEAU.