C'était un lac profond,
Sa surface frémissait,
Comme sa peau sous ma main.
Des îlots de fougères,
Retenaient tous les pleurs,
Des oiseaux fatigués,
Las de voler pour rien,
Sur l'étendue liquide.
Parfois un léger vent,
Dérangeait les émois
Des belles libellules.
Sous les branches moisies,
Les phasmes réveillés,
Tenaient en se touchant,
D'étranges conciliabules.
Souvent, quelques frissons,
Affolaient les feuilles mortes,
Qui flottaient, languissantes,
A la surface de l'eau.
Il courait des légendes,
Dans tous les recoins sombres.
Des fées qui seraient mortes,
Soudain privées d'amour.
Et en tendant l'oreille,
Les nuits de pleine lune,
On entendait parfois,
Chanter des voix fragiles,
De ces sons cristallins,
Qui appelaient l'aimé.
Alors on voyait naître,
Dans la brume des vagues,
Les lueurs mystérieuses,
Des âmes évaporées.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 341
Coup de cœur : 9 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : deborah58
Un poème vraiment féérique... Félicitations pour ce poème poete83 et merci de nous avoir fait partager ce moment de rêve...
pseudo : poete83
A deborah58. Merci deborah, toujours heureux de lire tes commentaires.
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