Extrait d'un recueil de pensées : 2° par Zarathoustra
Extrait d'un recueil de pensées : 2°
Mes pensées se mêlent dans ma tête, se démêlent, créent des noeuds compliqués, m'empêchant de dormir. Ces idées assassines qui me traversent l'esprit; assassines non pour vous mais pour moi-même. J'ai peur. A vrai dire, je suis terrifiée. Apeurée de cette vie qui semble passer trop vite, de ces choses que j'aurais ou pas le temps de faire, de ces gens qui changent tellement souvent et auxquels il me serait impossible de me fier, de ces choses que l'on dit et qu'on ne tiendra pas. Je ne sais combien de pensées peut avoir un être humain dans une vie entière; il en a sans doute beaucoup plus que les paroles qu'il peut prononcer, sans doute plus, même, que les battements de son coeur.
Et puis, ça va, ça vient. Ce sentiment de colère et d'incertitude qui m'étreint le coeur, comme un meurtrier peut parfois étrangler ses victimes, me fait frémir d'impuissance. Tellement de doutes dans mes pensées, tellement de choses que je n'ose même pas espérer. C'est comme si je m'étais enlisée dans des sables mouvants plus résistant que jamais. Je me bats, je me débats, je retombe et je succombe. Je n'ai pas le temps de faire autre chose. Je hais avec la même passion que j'aime. Je souffre avec la même violence que je suis heureuse. Je pense avec ferveur aux moments passés même si cela ne sert à rien. Suis-je arrivée à un point de non-retour? Je n'en ai pourtant pas l'impression. Dans ce cas, qu'est-ce qui ne va pas chez moi? Suis-je fausse et remplie d'hypocrisie alors que je lutte contre cela? Suis-je si honnête que le monde me dégoûte à ce point alors que personne n'est jamais parfaitement soi-même?
Je souffre de mes pensées tourmentées; mes mots m'écrasent, me jettent en patûre à la nature humaine, me détruisent.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Pensée | Par Zarathoustra | Voir tous ses textes | Visite : 1024
Coup de cœur : 31 / Technique : 30
Commentaires :
pseudo : monalisa
BIENVENUE ZARATHOUSTRA. UNE PENSÉE PERCUTANTE QUI PREND AUX TRIPES. DES SENTIMENTS QUI NOUS HABITENT A UN MOMENT DONNÉ DE NOTRE EXISTENCE MAIS TOI TU ES JEUNE ET PLEINE DE VIE ALORS PRENDS LA A BRAS LE CORPS ET SACHE QU'ELLE TE DONNERA DU BONHEUR . POURQUOI AVOIR BARRÉ CE JOLI COEUR QUI NE DEMANDE QU'A BATTRE POUR LA VIE. COURAGE ET N'OUBLIE PAS QUE CE QUI L'Y A DEVANT TOI EST GÉNIAL.
pseudo : Brestine
Je crois que tu vis, simplement. La vie, c'est aussi cela : comprendre et ne pas comprendre, se chercher, trouver sa place, se reconnaître en quelqu'un d'autre, vouloir être sage et être dans le doute... Laisse donc filer ces pensées et ouvre les yeux. Tu accueilleras alors de belles choses - car elles existent - qui te feront penser des choses plus douces. Je crois.
pseudo : PHIL
AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA .IL VA TE FALLOIR ASSURER APRES AVOIR CHOISI UN TEL PSEUDO. CECI DIT BRAVO POUR CE TEXTE ET CETTE INTROSPECTION. ET BIENVENUE.
pseudo : Zarathoustra
Merci beaucoup pour ces 3 premiers commentaires qui me font vraiment plaisir. C'est la première fois que je publie mes textes, mes pensées. Merci beaucoup pour l'accueil en tout cas! (^_^)
pseudo : Cécile Césaire-Lanoix
Je te souhaite la bienvenue. En tant qu'être sensible, tu ne te contentes pas seulement d'être sur terre, mais tu es plongée véritablement dans ce monde. Cette dure conscience des réalités de la vie, est, il est vrai, perturbante et angoissante. Et ce flot de pensées provoque un tumulte qui est nuisible à ta sérénité. Allez, prends une petite pause, essaie de ne plus penser à toutes ces questions douloureuses qui t'envahissent et que tu ne peux résoudre dans l'immédiat. Tu y reviendras plus tard, bien sûr, mais en abordant les problèmes, les uns après les autres, et à tête reposée... ;-)
pseudo : pap0ti
Flamby se transforme en bouillie mais revient quelques jours après la tête haute et le sourire au visage.
pseudo : yiggivoo
Je me reconnais, c'est dingue, je me reconnais entre tes lignes. On se rend pas compte qu'on n'est pas tout seul, qu'on est des millions à cogiter et à avoir l'impression de passer à côté de la vie, en se posant autant de questions. Finalement on est tous pareils :) merci pour ton commentaire, j'adore comme tu écris aussi !
