Sujet : Le texte théâtral est-il suffisant en lui-même pour monter un spectacle ?

Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes que vous avez étudiés en classe, vos lectures personnelles et votre expérience de spectateur.

Dés l’antiquité, des pièces de théâtres sont représentées sur scène. A travers toutes les époques, les auteurs ont voulu représenter leurs œuvres devant le public. Certaines pièces ont eu plus de succès que d’autres et certains auteurs ont traversé l’histoire. Cependant, dés le début des représentations théâtrales, la mise en scène de ces dernières ont nécessité du travail supplémentaire à la répétition du texte. De nouveau « métiers » sont apparus pour s’occuper de toute la mise en scène. Parfois, certains décors et objets devaient être imaginés par les metteurs en scène pour rendre la pièce exploitable sur scène. Dans ce travail nous verrons donc si le texte théâtral est suffisant pour monter un spectacle. Nous étudierons dans un premier temps, ce qu’apporte le texte théâtral au spectacle. Par la suite nous travaillerons sur la présence des métiers de la mise en scène et de leurs conséquences. Enfin nous aborderons la gestion du texte théâtral vis-à-vis des comédiens.

Tout d’abord, le texte théâtral représente le corps de la pièce. Il est indispensable. Sans le texte, la représentation d’une pièce est impossible. Le texte permet de mettre en scène la pièce, de situer les évènements et de faire évoluer les relations entre les différents personnages. Par exemple dans Antigone de Jean Anouilh ou la 1^er didascalie : « Un décor neutre, trois portes semblables » définit le décor qui sera utilisé par les comédiens pour qu’ils puissent jouer leur rôles.

Le texte théâtral permet également aux comédiens  de connaître leur disposition sur scène. Ils utilisent l’espace de la scène en fonction du texte. L’occupation de l’espace n’est pas toujours définit dans le texte et les comédiens doivent donc improviser pour exploiter au mieux l’espace dont ils disposent. Comme exemple, l’acte 1, scène 1 de la pièce « Le médecin malgré lui » de Molière. La 1^er didascalie : « paraissant sur le théâtre en se querellant » nous montre que les comédiens vont utiliser tous l’espace disponible car on bouge beaucoup quand on se querelle. On constate parfois qui suivant les expressions des personnages, leur gestes et déplacements peuvent être différents.

Le texte peut enfin, définir le caractère des personnages. Suivant le texte des personnages, il y a plusieurs sentiments « cachés » dans le texte et les comédiens les font ressortir grâce à leurs gestes et expressions. L’équipe technique peut amplifier ces expressions grâce aux éclairages. Ils font varier la couleur et la disposition suivant le sentiments des comédiens. Par exemple, l’acte 4, scène 5 de Roméo et Juliette de W.Shakespeare ou dans une didascalie on a : « après avoir jeté du romarin sur Juliette ». Les comédiens qui effectuent cette opération, montre leurs sentiments grâce à une action. L’éclairage peut agir en conséquence ce qui amplifie ce sentiment et ce qui permet aux spectateurs de le ressentir.

Par la suite, dans certaines conditions, le texte théâtral ne suffit pas pour monter un spectacle. En effet, on constate l’existence des métiers de la mise en scène. Ils ont pour but de faire tout le possible pour que la pièce soit présentable sur scène. Ils ne se réfèrent pas toujours au texte et invente dons les décors, les objets et l’occupation de l’espace. Par exemple, certains livres sont adaptés au théâtre, comme « La pitié dangereuse » de Stefan Zweig. Dans ce genre de cas, les metteurs en scène doivent ajouter des décors ou d’autre choses pour que la représentation sur scène puisse avoir lieu.

On peut également constater qu’il y a d’autres professions que les metteurs en scène, comme les costumiers. Ils doivent imaginés les nouveaux décors et définir comment les comédiens vont les exploiter. Dans certaines pièces adaptées de livre ou il y a peu de description, l’univers tout entier doit être imaginé et crée pour que la pièce puisse être jouée. C’est le cas de « La pitié dangereuse » de Stefan Zweig ou la description est rare, ce qui complique la création de l’univers pour la représentation de la pièce sur scène.

Enfin, la présence d’objet est décidé par les metteurs en scène s’il n’y a rien de définit dans le texte théâtral. Cependant, les objets ont un statut à part puisque même les pièces ou des objets doivent être utilisé dans la représentation, les metteurs en scène en ajoutent ou en modifient. Dans certaines pièces ou il n’y a pas de didascalie, les metteurs en scène doivent définir des objets s’il le faut. C’est le cas dans « Andromaque » de Racine ou il n’y a que du texte prononcé. 

Pour finir, les comédiens se contentent du texte. Ils n’ont pas besoin de se soucier de la mise en scène. Leur fonction est d’apprendre le texte. Ce dernier est suffisant pour eux. En effet, ils ne sont pas présents lorsque les metteurs en scène définissent toute la mise en scène. Les comédiens sont les preneurs de décision en quelques sortes. C’est la mise en scène qui les suit sur scène. Ils peuvent donc se contenter de l’apprentissage du texte. C’est le cas des comédiens qui ont représenté Andromaque de Racine, une pièce ou l’apprentissage du texte suffit. C’est leur unique préparation pour la représentation de la pièce.

En revenant sur cette préparation, dans certaines pièces, les comédiens doivent aller au-delà de l’apprentissage du texte. Ils doivent également faire apparaître les bons sentiments aux bons moments. Certains gestes peuvent aussi être répétés pour que les mouvements soient naturels. Dans le majeur parti des cas, l’apprentissage du texte est suffisant pour les comédiens. Cependant, ils doivent faire plus quelques fois. Néanmoins les aptitudes et expressions sont parfois sous-entendu dans le texte théâtral ce qui ramène à l’idée principale. C’est le cas de la pièce : Le médecin malgré lui de Molière ou les gestes et aptitudes sont contenus dans le texte.

Enfin, on peut voir que les comédiens doivent aller plus loin que le simple apprentissage. La coordination des répliques est quelque chose d’essentiel tout d’abord pour le confort des comédiens lors de la représentation, mais aussi pour faciliter la compréhension au public. Pour accomplir cette tache, il est nécessaire de bien maîtriser son texte mais aussi d’effectuer plusieurs heures de répétition. Les comédiens doivent se comprendre et anticiper les répliques des autres comédiens. Ils doivent ensuite rendre la « récitation » de leur texte naturel. Le travail de la coordination est donc indispensable. On peut le prouver en regardant L’acte1, scène 2du Médecin malgré lui de Molière ou les répliques sont brèves et donc la coordination doit être parfaite.

Ainsi le spectateur se sent proche des comédiens. Les représentations théâtrales semblent aller au-delà du simple texte et nécessité tout un entraînement qui ne sera pas visible directement par les spectateurs. De l’écriture du texte à la préparation de la mise en scène pour arriver à la représentation avec les comédiens, toute une série d’étapes ont nécessité plus ou moins le texte théâtral. Tout ce travail nous permet également de nous poser des questions sur la portée du texte et du travail de l’auteur.