Elle a du mal à enfiler ses vêtements.
Les échymoses sur ses épaules et sur son dos sont là pour montrer combien la violence a
été grande.
Le fond de teint camouflera un peu les bleus sur son visage tuméfié.
Elle se regarde dans le miroir et pleure.
Elle ferme les yeux et revoit la scène terrible, où les coups se sont abattus sur elle.
Elle veut chasser ces moments douloureux de sa mémoire. Ce seront les derniers.
Promis, elle va s'améliorer.
Il redeviendra celui qu'elle a connu, si tendre, si gentil.
Pour l'instant, elle va être confrontée aux questions qui vont pleuvoir sur elle, à la
vue de de ce visage tuméfié. Non! je suis tombée...Je me suis cognée!
Elle continue son train-train, vaque à ses occupations, en essayant d'éviter ce miroir
qui l'interpelle. La soupe sera moins salée ce soir, pour éviter à nouveau de le mettre
en colère, ne pas déclancher cette crise, qui lui a value cette avalanche de coups.
Mais voilà; ce soir, il y a eu un oubli! la poubelle n'a pas été sortie.
Elle les a mérités ces coups. Elle va devoir panser, à nouveau, ses blessures.
demain sera un jour meilleur.
Promis, elle va s'améliorer.
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Style : Poème | Par gigi | Voir tous ses textes | Visite : 5222
Coup de cœur : 12 / Technique : 12
Commentaires :
pseudo : ficelle
Comment sortir de cette spirale infernale ? comment ? car, la femme battue -comme tous les femmes et hommes en général- croient à un lendemain meilleur...Comment donc sortir de cette spirale, accepter que le BEAU temps est derrière, accepter...de regarder la situation en face, rien qu'une fois, pour la dire, et enfin en sortir pour s'en sortir ? Sujet très difficile et très bien raconté, Gigi.
pseudo : obsidienne
encore une beauté faite de douleur, mais qui doit s'améliorer ? Nous, peut-être, pour permettre de dire définitivement non à cette violence
pseudo : Brestine
Si seulement Elle pouvait avoir le courage de partir et d'aller voir ailleurs. Je sais, c'est sans doute plus facile à dire qu'à faire, mais là la vie en dépend. Personne ne mérite une telle violence et une vie gâchée de la sorte.
pseudo : PHIL
J AI CONNU CE GENRE DE TYPE QUI FRAPPE LEUR FEMME REGULIEREMNT ET J AI CONNU CA TRES JEUNE.ET JE ME SUIS PROMI QUE SI UN JOUR JE PORTAIS LA MAIN SUR UNE FEMME JE SERAIS UNE MERDE INDIGNE TE MERITER LE NOM D HOMME. BRAVO GIGI D AVOIR TRAITE PARFAITEMENT CE SUJET
pseudo : scribio
Ton poême est poignant. "promis, elle va s'améliorer", la femme battue se culpabilise, elle éspère toujours, mais il la détruit un peu plus chaque jour. Comment faire cesser ces violences faites aux femmes, violences physique ou spychologiques ? Bravo pour ton poême Gigi
pseudo : monalisa
GIGI TON POÈME EST POIGNANT, RESPECT ET SILENCE DEVANT CES MOTS SI FORTS. MERCI .
pseudo : gigi
merci à vous tous
pseudo : MOSFAN
Tableau très triste mais bien réel;il y aurait plus de 30000 cas par an sans compter toutes les personnes qui taisent leur supplice,comme tu le dis d'ailleurs dans ton texte Amitiés Mos
pseudo : deborah58
Tu décris avec beaucoup de pudeur et de justesse cette culpabilité que ressentent hélas beaucoup de femmes maltraitées. Ton texte est vraiment poignant... J'en reste sans voix et ne sais si mes mots parviennent à exprimer l'émotion qui m'envahit en te lisant. Merci de dénoncer avec autant d'acuiter ces violences régulières qui se terrent dans le silence de l'enfer conjugal.
pseudo : Cécile Césaire-Lanoix
Tu as parfaitement décrit une situation dramatique et toute la souffrance qu'elle génère. Bravo pour ce poème réaliste.
pseudo : gigi
merci déborah, cécile.
pseudo : chris
merci pour ce poème, je suis une femme battue, et depuis peu j'essaye sérieusement de m'en sortir, et de sortir ma fille de ce cauchemar, en gardant espoir, en me documentant au maximum, en essayant de comprendre ce mal-être, ne pas se sentir isolé comme le voudraient ces manipulateurs est encore le meilleur moyen de prendre conscience et de réagir avant qu'il ne soit trop tard, merci
pseudo : gigi
courage ma belle et réagis! vite!!!
pseudo : cathy
oui malheureusement ce poeme est touchant , j ai ete dans une situation de violence psyshologique 6 ans jusqu au jour ou j ai vu la mort de si pres que je pouvais en sentir son odeur ....ca a du aller jusque la pour que je comprenne que je devais le quitter car rien jamais ne changerait sauf peut etre pour moi car la prochaine fois il ne m aurait certainement plus rate ....on ne change jamais personne et on n est pas coupable retenez cela
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