Son étincelant regard n'avait plus aucun sens. Elle avançait vers moi à pas lents. Sur son visage, déformé par la colère, ses yeux, comme deux boules vertes, roulaient dans leur orbite. Quel mot avais-je prononcé pour la mettre dans un état pareil ?
Tant d'années de bonheur, avec une femme belle et intelligente, qui s'écroulaient en un seul instant. Sa voix rauque, comme sortie de l'enfer, murmuraient des phrases incompréhensibles.
- " Ne savais-tu pas que certaines choses ne doivent pas être dites ? "
Sa jeunesse peu à peu s'envolait. Il y avait maintenant devant moi une femme vieille et laide. Ses cheveux blancs recouvraient à moitié une bosse monstrueuse.
- " Regarde, ce que tu as fait ! "
J'essayais de me défendre comme je pouvais.
- " Mais, je n'y suis pour rien ! "
Le regard qu'elle posa sur moi me fit comprendre qu'elle ne m'écoutait plus. Sa voix s'amplifia encore :
- " Tu ne vas pas nier que tu as prononcé le mot ! "
- " Mais quel mot ? Quel mot ? "
Elle cria, comme une sentence :
- " Tu sais bien, que pour chacun, il existe un mot qui tue ! Et tu l'as prononcé ! "
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Style : Nouvelle | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 626
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Commentaires :
pseudo : bababilou
Cela fait mal de dire qu'on prend de la bouteille !
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