La Dimension, une mesure temporelle.
Un espace de temps dans lequel tout est possible.
L’envie de partir, de tout laisser tomber, de tenter autre chose ailleurs, de rencontrer d’autres personnes, de donner un sens nouveau et inédit à une existence.
Partir, c’est se séparer, rompre avec un état,
d’esprit, de posture,
d’imposture ?
Renaître, repartir sur de nouvelles bases.
Oublier son passé ?
Se sentir oppressé par cette idée de rupture avec sa condition actuelle.
Une introspection, une mise à l’épreuve, mais qui n’est pas subie.
Une idée obsédante qui ne me quitte plus.
Penser, imaginer, idéaliser cette expérience imminente qui va se réaliser dans une dimension parallèle ; une tranche de vie, une aventure inconnue ; seul l’état d’être, seule la sensation d’une conviction de bien-être lors de cette expérience, seul cela est non seulement connu, mais désiré, convoité, envié.
Ce corps est lourd ici, maintenant.
Mon esprit veut s’en aller ailleurs,
et c’est vers cet ailleurs que ce même corps sera beaucoup plus léger.
L’évasion dans les rêves ne suffit plus, les rêves ne veulent plus rien dire, ils n’ont plus de signification, sinon celle d’exprimer cette nécessité d’un renouveau. Ils redéfiniront le sens même de l’existence, dans cette nouvelle dimension.
Une dimension qui doit être partagée, une personne s’y trouve, là-bas, à attendre mon arrivée, et seule cette personne saura comprendre ce besoin, y répondre, pour partager avec moi cette expérience, cette renaissance. Cette personne, je la connais plus qu’elle ne se connaît, car ce que je sais d’elle et de nous deux, c’est ce chemin de vies sur le point d’être partagées.
Son identité m’est inconnue, peut-être est-elle déjà avec moi, peut-être la retrouverais-je dans cette nouvelle dimension, sous des traits différents, mais tout en sachant que c’est bien elle.
Plus rien ne peut me retenir maintenant. Le corps se fait de plus en plus léger.
Une brèche apparaît dans l’espace, de l’autre côté se trouve la raison même de ma présence ici.
Je suis ici parce que je dois aller là-bas.
S’agit-il pour moi de partir définitivement vers cet ailleurs et de ne jamais revenir ?
ou n’est-ce que temporaire ?
pour retrouver quelque chose de perdu ?
repartir dans une nouvelle direction, une fois revenu ici ?
un vide ici qui ne peut être comblé que là-bas.
La réponse se trouve là-bas, vers cet ailleurs inaccessible le reste du temps.
La brèche qui m’en sépare apparaîtra le moment venu, maintenant.
Juste un instant d’évasion, lors duquel on se sent bien, on se sent vraiment soi-même.
Peut-être suis-je déjà dans cette dimension-là, à vivre cette expérience, avec cette personne qui est la seule à me comprendre.
14 mars 2006
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Style : Réflexion | Par Christophe | Voir tous ses textes | Visite : 740
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Commentaires :
pseudo : monalisa
CET AILLEURS QUI NOUS MÈNE VERS L'ABSOLU D'ICI AVEC SES FANTÔMES MYSTÉRIEUX QUI NOUS SUIVENT EN TEMPS VOULU. CHRISTOPHE J'APPRÉCIE LA PROFONDEUR DE CE TEXTE, UN MOMENT DE VOYAGE INTÉRIEUR QUI ÉVADE L'ESPRIT POUR VIVRE LA PASSION ICI ET MAINTENANT. TALENT DE FAIRE RÊVER LE VERBE DANS L'INCONNU AU NOM ÉNIGMATIQUE: AILLEURS!
pseudo : PHIL
EST CE UNE SIMPLE REFLEXION OU L AMORCE D UNE DECISION.TROUBLANT
pseudo : Christophe
peut-être bien les deux.
pseudo : scribio
Envie d'un ailleurs, pour fuir l'ici qui est trop lourd ou pour accéder à quelque chose de plus beau, peut-être.
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