Je peux à peine les apercevoir,
Dans le ciel, ces étoiles naturelles.
Mais je peux pleinement recevoir
Ces lumières aux couleurs surnaturelles.
Elles peignent sur ma chemise blanche,
Comme un peintre avec un pinceau magique,
Des teintes de fêtes. En moi, alors, se déclenche
Un bonheur intense, presque un effroi tragique.
Du haut de mes onze ans, je découvre ce lieu
Pour la première fois. Me prenant la menotte,
Mon père me guide lentement au milieu
De cette fête où ma mémoire prend des notes.
La musique, les odeurs, les cris me soulèvent
Au-dessus des airs dans ce manège virevoltant
Où j'ai l'impression que ma vie d'enfant s'élève.
Alors, j'ai peur, mon cœur s'excite, tout est survoltant
Encore un tour papa, encore un tour !
Une jeune fille avec une tenue moulante
S'assoit prés de moi où je devine ses contours.
Mais à onze ans, je ne pense pas à ces choses troublantes.
Avant de partir, il m'achète une barbe à papa à la vanille,
Et dans mon palais, c'est l'extase, un éclatement de saveur,
Ca fond sur la langue, c'est bon. Je regarde les gens dans la chenille
L'air songeur, je veux monter, mais l'heure tardive ne joue pas en ma faveur.
Alors, nous partons, traversant ce boulevard chaleureux
Un peu déçu de ne pas être monté dans la chenille rigolote,
Mais qu'importe mon papa est là et lui aussi est heureux.
Et cette nuit de fête je la continuerais, accompagné du cri d'une hulotte.
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