C Riant la bêtise humaine dans son âme torturée,
H abité par la naissance ténébreuse d'un dieu
A u frontières du surnaturel, l'enfer lui apparaît.
R evivant ses poèmes paré artistiquement odieux,
L e poète se meurt doucement emporté par la syphilis.
E ncore quelques années de souffrances et de vices,
S ous la tombe de ses aïeux, le poète partira sans adieux.

B anni de la réalité humaine dépourvue d'étranges rêves
A bandonné par les hommes, la nature et sa mère,
U n plongeon s'impose, alors aux abysses de l'âme qu'il élève
D ans un tourbillon brumeux de cendre qui le serre.
E nfin , l'horreur du beau décortiqué, et plaisant.
L e poète le touche, et respire son parfum repoussant,
A dmiratif, excité comme un enfant qui reçoit son cadeau
I l reprend naissance assoiffé d'imaginaire et de beauté.
R edonnant goût à la suave saveur des mets raffinés,
E t repu, il regagne les limbes névralgiques du beau.