As-tu seulement l'idée, ou te rends-tu compte
De cette tristesse qui remplit mon cœur ?
Es-tu assez sobre pour remarquer cette honte
Quand dans la rue, à tes côtés, j'ai peur ?
Combien de fois du sol, j'ai ramassé ton corps,
Si pesant que j'en avais mal aux avant-bras,
Combien de fois j'ai du laver ta pisse dans le corridor,
Ou esquiver tes insultes et tes attaques de cobra.
Je ne sais plus quoi faire. Mon amour se fane.
Il aurait besoin d'un peu d'eau et d'air pur,
Pour qu'enfin il retrouve une figure diaphane
Et t'aimer comme dans nos jours d'azur.
Et voilà, à présent tu pleures sans tristesse,
Je le sais car tes larmes expriment la colère ;
Ce sentiment rageur et plein de haine qui compresse
Ton cœur sans espoir d'y voir une lumière.
Mon amour pour toi est presque sans limite,
Où j'accepte sans broncher ta haine.
Je suis devenu ton esclave et ton hypocrite
Que tu couches à tes pieds de souveraine.
Je voudrais, à te voir ainsi, te prendre contre moi,
Consoler ton enfance, et guérir ta blessure,
Qui a marqué ta vie et t'a laissé dans le désarroi.
Mais aujourd'hui c'est trop tard, l'alcool te sert d'armure.
Je te demande pardon. Pardon de t'avoir aimé,
Pardon parce que sans doute j'étais trop lâche
Et trop faible pour te crier ma douleur renfermée.
Oui, pardon de n'avoir pas su t'aimer avec une cravache.
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