Je me domine.
Les efforts de mes muscles m'épuisent.
Le ciel, un instant soutenu, s'effondre.
La foudre sans barrières a rompu
Les digues et les barrages
La terre s'entrouvre
La lave jaillit
Dans cette nuit fulminante d'éclairs
J'ai peur.
L'eau un instant retenue
Coule avec abondance
Les hommes se haïssent davantage
Les guerres n'ont plus de fin
On voit apparaître d'étranges mutations
Partout la haine et les blasphèmes
Les doux visages
Maintenant transformés en des masques absurdes
Grimacent
Plus d'hommes plus de femmes
Un atroce compromis
Je regarde tout cela et j'ai peur
Le monde m'échappe
On ne m'appelle plus, on m'oublie
Tout s'efface
Ai-je été ?
Dans un livre rescapé de la tempête
Un mot m'obsède
Je ne comprends pas
Dieu
Oui c'était moi
C'est fini plus d'humains
Partout laves et cendres
Assez plus de vie
Je prends de la terre encore molle
Et je façonne deux énormes colonnes
Ma dernière création
Inertie, inertie
Enfin le repos
Les siècles ont passé
Toujours les colonnes tranquilles
Inertie, inertie
Je me repose
J'ai peur
Car j'aperçois comme surgie de la terre
Une troisième colonne petite et insolente
Et qui crie.
Ca recommence...
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 446
Coup de cœur : 10 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : deborah58
L'angoisse, la terreur lancinante que tu décris dans ce poème emplissent mon coeur d'une réelle émotion. L'avenir est-il vraiment si noir ?
pseudo : poete83
A deborah58 C'est une possibilité d'avenir... Merci pour tes commentaires.
pseudo : scribio
Ce manège a déraillé, c'est une vision d'horreur, mais, le monde ne tourne pas rond de toute façon, alors, peut-être va t'il dérailler ainsi.
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