Cette nuit le contact avec ta peau

M'a donné mille frissons,

Tes caresses au rythme d'un ruisseau

Cherchent en moi ce magnifique son.

Cette nuit tu m'as donné un amour

Dont je ne suis pas prêt d'oublier.

J'ai goutté le cœur de tes seins de velours

Ce goût de fraise irisant mon palais.

Ce soir je ne me regarde plus,

Tes yeux occultent mon cœur misérable,

Et ton amour enivrant et inattendu,

Voile mon âme ambiguë au regard du diable.

Dehors, le ciel prenait une teinte marine

Tout était calme, paisible et odorant.

Comme si cette nuit aux allures divines

Avait foudroyé les hommes dans leur élan.

Voilà maintenant tes paroles à mes oreilles

Un flux ininterrompu de musique enchanteresse

Qui remplit mon esprit vide de merveilles.

Mais jusqu'à quand cette nuit restera-t-elle ma maîtresse ?

Pour un an, pour un mois ou juste une nuit ?

Jusqu'à quand ton amour ouvrira-t-il

Les frontières de la liberté que je poursuis

Afin que mon esprit oublie ces combats virils.

Si je meurs dans une embuscade

Notre simple et magique liaison

Gardera en elle sa parure naïade

Et montrera aux hommes de saisons

Que l'amour peut, même sans combattre

Envelopper le brouillard de la haine.

Car, vois-tu cette guerre, désormais rougeâtre

Est le symbole d'une nation incertaine.

Dehors, le ciel se drapait d'un voile gris

C'est ainsi que j'ai compris, ma belle africaine

Que voir ton joli visage qui me sourit

Atténuera la souffrance de mes blessures d'une mort certaine.

Pardon, pardon ma repoussante poésie

Je te trouve laide, mais élégante

Elégante dans ta forme choisie

Et laide dans tes phrases affadissantes.