A la poste par kathleen vrindts
A la poste
Elle là assise , assise sur sa chaise
Elle attend la vieille
Car maintenant , elle a tout le temps
Ce n'est pas comme avant
Où , il fallait courir souvent .
Les mains posées sur sa canne
Elle attend , que revienne la dame
La file est longue , patience
Elle doit en avoir , maintenant
Elle garde le silence .
Son dos est courbé
Voûté par les années
Qui se sont si vite passées
La figure ridée , sa peau fanée
Serais - je comme cela ?
Quelqu'un a dit : d' écouter , de regarder les gens
Je m' attarde encore un moment .
Elle est là , toute frêle , toute menue
Paraît un peu perdue
Ses lèvres remuent , puis se sont tues .
Elle ne peut plus rien faire elle même
Elle a besoin que l'on s' occupe d' elle " la vieille "
Besoin qu' on l' aime.
Kathleen Vrindts
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Style : Poème | Par kathleen vrindts | Voir tous ses textes | Visite : 650
Coup de cœur : 7 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : monalisa
JOLI POÈME DE LA VIEILLESSE QUI NOUS GUETTE ET QUI UN JOUR PRENDRA TOUT POUVOIR SUR NOUS. AYONS TOUJOURS LE RESPECT POUR NOS ANCIENS QUI SONT UN TRÉSOR INESTIMABLE. MERCI D'AVOIR PRIS LE TEMPS D'OBSERVER CES PETITS VIEUX.
pseudo : Brestine
Tu fais bien de mettre le mot "vieille" entre guillemets car il a un côté péjoratif dans notre société qui tend à écarter la vieillesse. Pourtant, on devrait pouvoir évoquer "les vieux" sans problème et les garder dans nos vies sans en avoir peur. Tu as raison, pour cette dame, elle a besoin qu'on l'aime.
pseudo : PHIL
J AIME CE REGARD PORTE SUR LES AUTRES QU ILS SOIENT VIEUX OU JEUNES. IL Y A TANT A DECHIFFRER DANS UN VISAGE UN COMPORTEMENT.FELICITATIONS POUR CE POEME
pseudo : deborah58
Un poème qui décrit avec pleins d'humilité la vieillesse. Trés émouvant. Je te remercie pour cette pensée envers les personnes âgées qui dans notre société sont souvent mis à l'écart,"parqués" dans des maisons de retraite sordide... ou pire encore abandonnés par leurs proches... Merci beaucoup pour ce poème magnifique. Bien amicalement.
pseudo : scribio
Comment seront les "vielles personnes" que nous serront ? nul ne le sait, seul le temps nous sépare d'elles, alors tu as raison, regardons-les, ne les oubions pas. Poême d'une grande sensibilité, merci.
