Les trous de tes yeux si noirs,
Comme chargés d'arrogance,
Pièges laissés au détour d'une route,
Racontent des histoires insensées.
Les mots rebondissent et s'écrasent,
Éclaboussent les pauvres éphémères.
J'aime les éphélides de ton visage,
Petite anglaise,
Petite rousse dans le matin.
Tu soulevais ton voile, déplaçais ta couronne,
Pour écouter l'affreux épithalame,
Les rires et les murmures satisfaits
Et les conseils et les prières.
Te souciais-tu de cette pierre,
Coincée sous ton talon épais?
Cette pierre regardait tes dessous de mariée,
Les bas et les jarretelles les tissus de dentelle.
La place de roi pour une pierre.
Tes beaux genoux s'offraient à moi,
Plus rien ensuite que le ciel si bleu,
Dans ce jardin de ronces bien plus tard,
Je fus mouillée dans mon sommeil.
Pourtant aucun nuage aucune brume,
Tu pleurais sur ton malheur nouveau
Et lui cynique devant toi riait.
Comment cette pierre s'est soulevée,
S'est envolée vers son visage,
Et a tué le beau rival?
Je suis là couverte de sang,
Attendant dans la corbeille,
Ta tête que la mort ensommeille.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 465
Coup de cœur : 10 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : monalisa
DE JOLIS MOTS POUR EXPRIMER UN SENTIMENT DÉVASTATEUR. BELLE ÉCRITURE.
pseudo : scribio
Trés joli texte, vengeance destructrice.
pseudo : david
Une pierre en dessous de la rousse, voilà une bien belle image.
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