Elevée de près par une gouvernante, de loin par Maman,

Je me suis souvent demandé à quoi servait cette vie de château.

Ne rien laisser transparaitre des sentiments,

Telle est la devise adoptée ici.

J'aurais aimé que Maman me fasse partager

Quelques moments de bonheur dans une petite maison

A la campagne mais cette aristocrate au grand coeur pour les uns

N'a des temps à se consacrer aux siens.

De domestique elle a besoin alors pour toutes les tâches,

J'aurais aimé qu'elle me serre dans ses bras et me procure

Sa joie de vivre. Au lieu de cela, elle m'a toujours dit

Que je serais la plus jolie si je souriais...

Un contact humain dans ce monde sans âme m'animerait

De tant de charme mais c'est peine perdue.

A tant regretter que je ne manifeste aucun signe ostentatoire

De plaisir même devant les invités,

Maman a cru bon de m'envoyer en cure aux thermes

Mais, rien à faire, mes muscles ne bougèrent pas à mon retour.

Oh, que faire pour que Maman voit un jour

Eclater mes faussettes par le rire ?

Des rides apparaître à force de me réjouir de toutes les plaisanteries ?

Mais Maman se serait-elle imaginé que, pour lui faire plaisir,

J'aurais porté cette lâme à mes lèvres pour embrasser un sourire ?