Ne pas pouvoir crier.
Une souffrance silencieuse, obsédante, étouffante.
Le carcan…
Une Solitude indescriptible.
Attendre quelqu’un qui ne viendra pas.
Etre là, seul, au milieu d’une foule.
Regarder les gens vivre, on devient invisible.
Et soudain, le présent bascule dans l’incompréhensible.
Le quotidien vacille.
L’esprit est en déroute.
I’m deranged.
L’immédiateté devient oppressante. Les mains tremblent.
Tout vole en éclats.
Les repères se brouillent.
L’édifice s’écroule sur lui-même. Il se détruit de l’intérieur.
Un trou noir.
Dans lequel le temps n’est plus un repère. Variable, au gré des vents.
Le Temps, l’ante, n’est que fumée.
Que s’est-il passé ? Pourquoi ai-je l’impression de ne plus rien re-connaître autour de moi. Ces rues que j’avais fait miennes avec le temps et l’habitude…
Pourquoi ai-je la sensation d’être agressé ? De ne plus être le bienvenu ?
Le présent ne sera plus du tout le même dorénavant… une déchirure qui ne cicatrisera pas.
On réapprend à le connaître, mais rien ne sera jamais plus pareil.
Repartir sur de nouvelles bases, qui re-deviendront familières avec le temps.
L’habitude ante-diluvienne appartient à ce qui n’est plus.
Le familier ne nous appartient pas.
Tout ça parce que j’attendais quelqu’un.
décembre 2003
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Style : Réflexion | Par Christophe | Voir tous ses textes | Visite : 808
Coup de cœur : 9 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : monalisa
RAVIE DE TE LIRE DE NOUVEAU. TOUJOURS AUTANT DE TALENT POUR EXPRIMER LE MYSTÈRE DE NOTRE DUALITÉ INTÉRIEURE. CETTE DÉCHIRURE RESSEMBLE A UN PAYSAGE AUX MILLE FACETTES SELON LES SAISONS. MAGNIFIQUE RÉFLEXION RYTHMÉE COMME UNE MÉLODIE AU SON DIVIN.
pseudo : PHIL
DECIDEMENT LE LUNDI NE NOUS APPORTE PAS DES TEXTES GAIS.MAIS JE RECONNAIS LA VALEUR DU TIENT.AMICALEMENT
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