Encore une fois tremblante,
Mais l'idée préconçue,
De cette sorte d'offrande,
La retint un instant.
Va-t-elle encore une fois regarder le soleil
Et ses yeux flamboyants,
Chercher dans le ciel bleu,
Le vol des hirondelles.
Un instant ses pupilles agrandies
S'expriment dans un langage
Que je ne comprends pas.
Chantal a dit dans une langue étrangère
Un je t'aime poli
Que je n'ai pas compris.
Et sur l'herbe, assise,
Elle écrit, elle écrit
Des mots, encore des mots
Que je ne vois pas.
Jetant soudain sa robe à terre,
Et se mettant nue,
Elle me dit :
Me veux-tu ?
Nous étions tous les deux,
Seuls dans un étroit couloir.
J'imaginais déjà derrière mon dos
Comme une présence.
Seuls nous étions pourtant
Et je n'ai pas compris.
J'imaginais peut-être,
Qu'elle pensait à un autre
Ou qu'elle voulait attirer le regard
De ces étranges miroirs
Qui recouvraient les murs.
Enfin elle se leva
Et me désigna du doigt,
C'était bien moi.
Mais je n'ai pas compris.
Je pensais qu'elle voulait
Se saisir de ce vase
Et elle tendait la main.
Mes bras soudain durs
Et mes pieds arrondis
Et mon ventre grossit.
Et je devenais vase.
Elle voulut me saisir,
Un mouvement brusque
Et me voilà à terre.
Mille morceaux éparpillés.
Chantal regarde et rit
Et balaye la poussière
Mais je n'ai pas compris.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 445
Coup de cœur : 7 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : volatile
Drôle et étrange, cette métamorphose, comme ce joli poème.
pseudo : scribio
Joli poême, belle image, amour incompris
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