Mon regard se pose sur toi, et un monde qui m'est familier me réapparaît sans pudeur aucune. Ce monde, je pense le connaître. Il est là, immuable et incertain à la fois.

Il pourrait disparaître à jamais, mais tu le fais vivre de ton abandon, telle une icône que le temps n'a pas effacée. Bien au contraire, celui-ci t'a aidée, en nous montrant ton éternité, ton infini. C'est peut-être cela que l'on nomme l'envie...

J'aimerais plus te connaître, entrer en toi comme un jet de lumière qui illuminerait ma vie.

D'une foi inébranlable, tu regardes le monde, et ainsi le montres à tous ceux, qui veulent bien le voir.

Tu t'appartiens tellement que l'on voudrait t'acheter. Mais tu n'es pas un simple bibelot que l'on peut poser, dans un chez soi, forcément trop petit.

Tu deviens ce logis, et rien ne peut t'emprisonner. C'est ton regard qui me le murmure.

Expression de profondeur, tu résonnes en ta cathédrale et y invites tous les fidèles qui ont soif de quiétude.

Alors, je prie et te prie, mais cela sans aucune parole. Juste mon regard qui tente de croiser le tien, pour partager un univers que tu as ouvert à tout jamais.

Tu es la porte, tu es la clef. Juste un pas en avant, un éclair de chaleur. En quelques mots le sacré dévoilé, et en une rime tu es Beauté.