Comme un éclat, dans la lumière
Un écho, un murmure, une prière
Et dans l'air,
Les oiseaux de leurs ailes bâtissent des citadelles
Des créneaux de nuages pour regarder le ciel...
S'y accouder, nonchalamment, alors,
Et en tendant la main, caresser les étoiles
Diamants inaccessibles, pétales de gemme
Noyés bleu pale entre les eaux de l'océan d'ébène
D'un unique regard
Bouleversant, sensible
Suppliant.
Sans plus savoir
Qui de la terre, qui de l'azur ou qui des chants
Soutient l'hésitant de mes pas.
Et tout bercé d'éther
Oublier
Oublier mes hiers, mes lendemains
Le destin, le chant des pierres
Les Rois, les palais, les mystères
Oublier les chemins, l'horizon, la lumière,
Abandonner, loin derrière soi, la douceur de l'été,
Dans le creux des collines
Et les ruines, les laisser
A d'éphémères grandeurs
Les trop fiers chevaliers à leurs victoires amères
Solitaires errances
Sans nobles espérances, sans rêves, sans avenir
Les fuir tous, jusqu'à leurs souvenirs
Les plus belles choses, les trouver pâles,
Juste un reflet sur le lit d'une rivière
Derniers pétales de roses au souffle de l'hiver
Et, sous une lune idéale,
Goûter d'un douloureux plaisir de douloureux soupirs.
Mourir sur une parole, renaître sur un sourire.
Se laisser emporter par un vent de tempête sous un soleil serein
Comme un parfum de fête
Glisser, sans résistance, abandonné
En d'autres mains
Cruelles parfois, mais souvent douces
Blanches, fines, et infiniment belles.
Prisonnier d'un charme irréel,
N'espérer nulle clé, nulle libération
Aimer la servitude quand elle est dévotion
Pleurer la solitude, le temps, et la séparation.
Ne rien souhaiter
Jamais,
De la fortune, ou d'une gloire immortelle
Que la douceur d'une main, et la chaleur d'une voix,
La claire éternité d'un regard éternel
Plénitude alanguie sur un filet de soie,
Où se dessine le firmament,
Sans fard, enfin,
Aimer, tout simplement.
Aimer, ne pas voir au delà...
Et que le monde se meurt
Que tombent tous les empires et les glorieux royaumes
Que fondent un à un les pantins de cire
Que sonnent les heures,
Avec le glas, les millénaires,
Que l'univers se brise en un millier d'éclats
Avec les guerres sans roi que la colères attise,
Qu'il n'y ait plus de réel, plus d'irréel
Et qu'il ne reste rien.
Qu'enfin se taise le chant des hommes avec les voix des dieux,
Les ultimes battements d'ailes...
Que tout cesse, et que nous seuls restions
Dans un vide infini, un firmament d'oubli
Au ciel de solitude.
Et là,
Danser dans le silence d'une invisible étoile,
D'une valse sans fin.
Oui, que tout cesse, s'il le faut !
Rien n'importe vraiment
Qu'aimer,
Et danser,
Jusqu'à la fin des chants.
(mon tout premier, écrit il y a fort fort longtemps...)
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Style : Poème | Par L. | Voir tous ses textes | Visite : 718
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Commentaires :
pseudo : Brestine
Aimer, et danser, je dirais, éternellement... Un bien beau poème pour un premier. Merci de nous l'offrir.
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