J'entamais un à un
Mes soupirs inventés.
La route sinueuse
Ne laissait aucun doute
Au marcheur douloureux
Que j'étais.
Jadis, au sommet de la butte,
Guetteur courageux,
Je regardais le lointain horizon.
Rien.
Même la poussière
Avait déserté la lumière,
Et les sons comme gelés
Dans cet air de feu
Comprimaient la fréquence.
Un son suspendu
Comme un pont
A demi délabré,
N'arrivait plus
Au sommet de la gamme.
Par moments, un étau
Resserrait les dernières tentatives
Du bruit désarçonné.
Regard.
Regard perdu,
Qu'un mirage amoindri
Récupérait par l'étrange alchimie
Du rayon lumineux
Prisonnier du désert.
La plainte avançait,
Ondulait, se cabrait.
Le guetteur
Que j'étais,
Ressentait à jamais,
L'ultime défaillance
D'un monde agonisant.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 672
Coup de cœur : 9 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : monalisa
POÈME FASCINANT D'UN UNIVERS MYSTIQUE QU'EST LE DÉSERT. BELLE DESCRIPTION DU SILENCE QUI FANSTASME NOS ESPRITS. BRAVO POÈTE
pseudo : PHIL
TE VOILA BIEN INSPIRE PAR NOTRE DEVENIR.JOLI. BIEN ECRIT
pseudo : obsidienne
un soupir inventé qui dure le temps d'un poème, c'est un régal
pseudo : BAMBE
suspendue à tes rimes, le temps d'une lecture, je me suis égarée entre le sable et les cieux dans ton désert. Merci
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