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L'étoile filante par ASSIA

L'étoile filante

 

 

L'étoile filante      26/01/09

                                               

                                          

Tout n'était que vision sous le ciel glacé, au couché d'un soleil étrange de ma vie. J'aperçois à l'horizon, dans l'espace obscur, trois étoiles briller au firmament.

Les deux premières étaient très loin dans le temps, et la dernière très proche de mon cœur.

L'une, son doigt pointait vers le ciel, cette obscurité maudite, semblait me parler, mais ses paroles étaient des redites. C'était des mensonges qu'un cœur sensible révélait. Des aveux arrachés à un père qui trépasse.

La seconde n'était qu'un symbole protecteur. C'était le talisman d'un bonheur éphémère, souillé par une promesse crûment arrachée à mon cœur sensible devant la mort. Une promesse semblable à un sacrifice éternel. Que, j'ai faite, dans un moment de faiblesse !

La troisième était à l'origine de deux syllabes redoutables. Un mot de cinq lettres que très peu

d'humains osent murmurer. Un mot chaleureux dont on ne s'en sert qu'en silence. Un mot brûlant comme une fournaise qui réchauffe éternellement les cœurs dans la joie et le bonheur : L'amour.

Les deux premières étoiles s'éteignirent lentement,

pendant que la troisième brillait et scintillait

toujours plus dans mon cœur, quand soudain, un étrange nuage la fit disparaître. Et je ne sais plus,  par quel étonnant changement, je voyais tout mon être revivre et aimer jalousement celle qui s'éloigne au firmament, tel un astre qui s'enfonce dans le ciel, me faisant découvrir le sens même d'être privé de ce qu'on aime plus que tout.

Je pleurais d'extase, sachant irrémédiablement, que mon sacrifice ne serait pas vain. Et je sais que sans elle, mon ciel serait obscur. Je sais aussi que, sans mon étoile, je ne suis pas sûr de ne pas être seule. Même ma pauvre conscience me regardait effrayée, et étonnée de ce que j'étais devenue, charmée et ivre de cette lumière, que hélas, je voyais disparaître lentement, me laissant un vide immense dans ma vie.

Peu importe ce que je perds aujourd'hui, si par cette perte, je crée le bonheur de l'être que j'aime

plus que tout au monde, et qui fût un jour ma raison de vivre. Car pour vivre heureux, mon pauvre cœur n'en a jamais eu sa chance. Il était toujours banni et privé de sa part d'amour.

Et ma vie passait très vite, sans que je puisse avoir ce temps auquel tout le monde avait droit.

Me voilà, toujours en train de fixer, désespérément, le néant de mon regard triste et rêveur. Et mon âme, pour me consoler, me soufflait des mots trop savants à mon esprit. Pourrai-je un jour oublier de ressentir cet amour douloureux et vivre en paix avec moi-même ?

J'en doute fort ! Il me faut  que quelqu'un m'aide pour cela  quelqu'un qui soit bon sous ce maudit ciel sombre. Il faut bien, aussi, que quelqu'un soit là pour empêcher la source d'amour  de tarir dans les cœurs.

J'avais tenté de fermer mes yeux et mon esprit pour ne plus voir mon chagrin, mais une autorité spirituelle profonde, m'ordonne de regarder encore au  loin mon étoile amoureuse qui s'en va vers son bonheur certain, laissant derrière elle, un cœur meurtri tel un orphelin en pleurs.

Oh ! Juste ciel ! J'aurai, pourtant ardemment souhaité vivre auprès de lui , comme un chat voluptueux auprès de son roi. J'aurai aimé être toute petite, pour apprécier et voir son corps fleurir avec son âme et mon amour, pour lui, grandirait au fils des jours, en devinant, chaque matin à mon réveil au pied de son lit, si son cœur comblé la veille, couve toujours, cette flamme de bonheur que je voyais nager dans ses yeux les premiers jours. J'aurai aussi rêvé pendant mon sommeil, parcourir, des yeux, ses splendides

formes, et mon regard irait jusqu'à  sa poitrine très luisante, que la brise d'été faisait innocemment découvrir.

Mais, tout ceci n'est qu'un rêve que mon cœur doit quitter avant que l'espoir de le voir réel ne me

soit interdit.

Je ne sais plus, hélas, d'où,  m'est venue l'idée de cette contemplation mirifique, Ce que je voyais, était tout un trésor de grâce contenu dans l'ondulation d'un magnifique corps d'homme qui parait toujours élégant et divin, miraculeusement beau et charmant, et fait pour trôner  en roi sur un lit de noce et charmer les loisirs d'une heureuse élue comme épouse. Tel est mon rêve . 

 

                                                                         ASSIA                            

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Style : Nouvelle | Par ASSIA | Voir tous ses textes | Visite : 677

Coup de cœur : 10 / Technique : 7

Commentaires :

pseudo : Fabrice

C'est tres émouvant, tant de désir de vivre dans ce corps prisonnier de cette obscurantismequ'est la sociéte. Je t'embrasse de tout mon coeur pour appaiser ce que tu as vécus.

pseudo : ASSIA

oh toi! mon fervent lecteur , je te remercie beaucoup pour toutes tes impressions , j'en suis énormement touchée.merci