Le dos courbé, il avançait à pas lents

S'arrêtant de temps en temps pour souffler un peu.

Il avait l'air de sortir d'un conte d'antan

Avec ses cheveux blancs et ses yeux malicieux.

Assis sur un vieux banc de ce parc désert

Il écoutait le vent jouer dans les feuilles

Les oiseaux chanter dans les arbres verts

Et applaudissait les acrobaties des écureuils.

Il paraissait quelquefois si éphémère

Que j'avais peur du temps qui s'écoulait

De ces heures qui se faufilaient dans son univers

Où j'aurais tant aimé y pénétrer.

Il n'est jamais revenu dans ce parc désert

Ecouter le vent jouer dans les feuilles

Les oiseaux chanter dans les arbres verts

Et applaudir les acrobaties des écureuils.

Je n'ai jamais pu vraiment oublier cet être

Fragile aux gestes d'une infinie tendresse

Que j'appelle simplement :

le petit vieux du parc.