Amour stérile   21/01/09

On disait, jadis, que les plus fous sont les poètes.              

Ils écrivaient et prédisaient sur les jours lointains.

Ils savent, mieux que tous, sur la planète,

Révéler le futur et le destin.

Mais toi, ma pauvre! Que peux-tu en ce monde ?

En voulant à tes peines, rajouter les miennes plus profondes.

Jeune femme ! Que le sort presse !

Vas-y ! Cours ! vers ton bonheur,

Ne joins pas dans ta folle détresse,

Les maux des autres à tes malheurs.

uoi ? Mes vers sont-ils téméraires ?

Me faut-il donc en mon cœur en émoi,

Rester sourd à l'appel  d'un être aussi  cher ?

Ne souffrir jamais que pour soi ?

Non ! même, venue sur cette terre,

Solitaire ou exilée volontaire,

Je ne dois pas penser qu'à moi.

Pour toi, mon  cœur s'enflamme,

Un cœur qui aime à en mourir,

D'un amour chaste, qui provient de l'âme,

Et qui sait aimer, comme il sait souffrir.

ais  mon ciel se voile, le destin veut me punir.

Ma foi perd son prophète.

Ma conscience devient sourde et muette,

Car j'ai commis l'irréparable

Et je ne sais rien de mon avenir.

Mon esprit erre dans les campagnes,

Cherchant ce qui est mûr et vert.

Je le cherchais dans les montagnes,                                               

Je cherche, aussi, sur les mers.

E me sens coupable et victime,                                                          

Coupable de t'avoir séduit

Victime de t'avoir aimé

De grâce ne blâme pas  ma conduite !

Juge-moi  pour mes souhaits !

Je garde mes remords pour mon crime,

e sais-tu, donc,  pas qu'une vérité,

Née d'un amour, ressemble au mensonge ?

Quand mon cœur est tiraillé,

Il tente de s'abriter dans les songes.

Il rêve de ton durable amitié

Et de ton amour qui le ronge.                                               ASSIA