Duc Wakan
Que dire, que faire de ces temps creux où tout se perd?
Energie, action, temps, choses abstraites ou concrètes?
En tout cas à peine perceptibles, je les sens glisser sur moi, hors de moi.
Moi, cette masse, comme de pierre, qui ne bouge pas. Comme un handicapé moteur, mon esprit est enfermé dans un corps inerte; véritable prison.
Une rivière qui cherche la mer, emprisonnée dans un lac d'eau stagnante.
Quel dépit! Quelle tristesse! Quelle honte! Quelle apathie! Quelle lâcheté!
Tu as sûrement raison de dormir Duc Wakan...
Pour l'instant, j'avoue que mes yeux sont mieux cloîtrés dans le noir de mes paupières, plutôt que fixés sur ce paysage plissé sous le poids du mal-être.
Un paysage de lit défait baigné dans la lumière ocre crépusculaire d'un abas-jour couché; des collines de draps affaissés, des plateaux de livres et de papiers gribouillés traversés par la cordillère de graisse de mes membres disloqués.
La radio a remplacé les oiseaux, la brise de mes soupirs a remplacé le vent et les nuages de fumée ont remplacés les nuages blanc des cieux...
Quel dépit! Quelle tristesse! Quelle honte!...
Tu as sûrement raison de dormir Duc Wakan.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par yaz | Voir tous ses textes | Visite : 682
Coup de cœur : 11 / Technique : 7
Commentaires :
Nombre de visites : 11731