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Motus... Ou l'art de fuir la lucidité par Motus

Motus... Ou l'art de fuir la lucidité

Devant moi se dressait la plus haute chaînes de montagnes qu'il m'ait été donné de voir. Je distinguais vaguement les chants des oiseaux dans leurs nids, et la rivière qui serpentait tout autour de moi me soufflait son odeur salé. Le ciel était clair, le soleil me réchauffait de ses rayons chaud et lumineux. La brise du vent caressait ma peau totalement dévêtue et tournoyait dans mes cheveux dorés, s'infiltrait dans mes poumons en me chatouillant le coeur. La douce mélodie de l'eau qui coule, la forêt à perte de vue ainsi que ma nudité me faisaient me sentir plus libre que jamais.

J'étais seule avec pour compagnie ma simple conscience et les oiseaux. L'air étais frais et bon, la tranquillité m'apaisait pour la première fois depuis si longtemps et ma solitude me plaisait énormément. À mesure que je m'enfonçais dans cette vallée de douceurs, les arbres dansaient dans le vent de mai et ma tête de vidait de tous les soucis que j'avais. La peur que j'avais ressentit un peu plus tôt s'était évanouie, la colère laissait place à tout l'amour que j'éprouvais pour cette nature accueillante. Cette mère de plénitude, au bras chargés de feuilles et de bourgeons qui me réconfortaient de leur présence. Cette eau qui coulait sans fin reflétait la vérité, la pureté de la vie et la simplicité du bonheur. J'y plongeai le pied et me laissai bercer par une vague de fraîcheur.

Je me baignai dans la rivière un long moment, et me rendit compte que je perdais la notion du temps. Je n'avais aucune idée de la façon dont je m'étais retrouvé ici, ni depuis combien de temps j'y étais, mais tout cela n'avait plus d'importance. Je m'allongeai dans l'herbe tiède pour me faire sécher. Je laissai mon esprit vagabonder dans le ciel et sur les nuages blancs, tandis que mes paupières devenaient lourdes, toujours plus lourdes.

Et je sombrai dans un sommeil peuplé d'hommes et de femmes habillés de blanc, des seringues aux mains. Ils semblaient étonnés que j'aille conscience de leur présence, et une femme me supplia de rester parmi eux. Comme s'ils avaient peur que je me réveille.

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Style : Poème | Par Motus | Voir tous ses textes | Visite : 645

Coup de cœur : 10 / Technique : 8

Commentaires :

pseudo : ficelle

Quel beau texte, j'aime sa fraîcheur, j'aime le paysage paradisiaque que tu dépeins. Juste, je n'ai pas compris la chute, mais cela n'est pas grave tellement le reste inhale la douceur...(en fait, je sais pas si la chute est belle ou dramatique, c'est ce que je voulais dire)

pseudo : Motus

Ouais, je me relis je c'est flou, mais ce que je voulais exprimer une certaine folie, un autre monde ou l'ont peux s'évader. bref... merci pour ton commentaire!

pseudo : Batoule

Beau texte, qui dépeint la sérénité et la plénitude, si ce n'est pas le Paradis ça y ressemble vraiment ! Bravo Motus