Le vent souffle

Il met le monde à bout de souffle

Les feuilles tourbillonnent, les arbres ploient

Ils n'ont pas d'autres choix

Puis la souffrance est là

Un déchirement strident

Mais avec le souffle du vent

On n'entend pas son hurlement

Trop tard, une branche casse

Là-bas

Une deuxième, une troisième

Il ne peut rien faire

Les éléments sont déchaînés

Il est terrorisé, déraciné

Il ne lui reste qu'un peu de vie

Les larmes coulent

Pendant qu'il roule

S'arrête à quelques mètres

Et puis c'est la fin

L'écrasement, la mort l'attend

Lui qui avait mis si longtemps a grandir

S'épanouir, à faire envie

Lui le palmier, n'avait pas mérité

De mourir déchiré, déraciné.

                                                                                                                         Kathleen Vrindts