La parole , ne suffit plus de nos jours à prendre sa revanche sur ceux qui vous assiègent et vous étouffent par leurs soi-disant "arguments".
La parole libère sur le moment mais ,elle n'est pas salvatrice, un usage abusif de la parole peut produire une rupture .
Nous pensons prendre le dessus sur ceux qui nous assaillent par leurs paroles mais trés vite, nous nous rendons compte que nous sommes vaincus par eux.
Par leurs attaques continuelles,ils ne vous laissent pas la possibilité de vous défendre , ce qui à la fin vous laisse sans voix ,en pleine déroute .
C'est de cette déroute que naît le besoin d'écrire.
On écrit pour prendre sa revanche sur la défaite d'avoir longuement parlé.
Cette revanche ne se réalise pas que par les mots eux-mêmes, ces mots ne vont pas avoir le même rôle que la parole, ils n'existent pas au moment de l'affront, ils ne nous défendent pas devant l'attaque du momentané, mais ils émergent du plus profond de nous-mêmes et ils iront nous défendre devant le monde entier.
Il y'a dans le fait de parler, l'envie de lâcher les mots, de s'en débarasser, de se soulager.Comme dans l'écriture ,il y'a celui de les retenir, de les dominer et enfin de les fixer sur la feuille, dans un ordre cohérent, ce besoin de riposte necessaire, le besoin de se délivrer des mots.
Les mots écrits sont moins agressifs, ils sont réconciliants, harmonieux.
Ceux qui écrivent,le font avec une générosité trés réfléchie.
La parole qui peut parfois paraître "prétention", devient une écriture de pudeur et de simplicité. ces paroles qui frôlent le durcissement et la méchanceté se parent de douceur et d'attendrissement.
Alors j'écris pour ne pas avoir à parler, puisque généralement on parle dans la précipitation d'une demande instantanée que l'on veut satisfaire, or ce que je cherche c'est une certaine libérté et cette liberté je ne la trouve que dans ce que j'écris et je sais que ce que j'écris tend vers le permanent, la liberté ne se trouve que dans le durable.
En écrivant, je cherche à protéger les mots de la banalité, de la médiocrité que peut contenir la parole.
Je forge durablement les mots ,je tente de les mettre en valeur, de leur donner une âme, une sensibilité et un pouvoir, le pouvoir d'adoucir les coeurs et de les attendrir.
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Style : Réflexion | Par hadjer | Voir tous ses textes | Visite : 722
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Commentaires :
pseudo : PHIL
TU FORGES ADMIRABLEMENT LES MOTS.JE PENSE AUSSI QUE L ECRITURE PERDURE ET QUE LES PAROLES S ENVOLENT.
pseudo : Hadjer
Tu n'en fais pas moins Phil avec les mots ,tu les forges aussi, admirablement . En effet, l'ecriture reste et les paroles s'envolent. Merci .
pseudo : monalisa
HADJER TES MOTS ÉCRIVENT ADMIRABLEMENT LE POUVOIR DE L'ÉCRIT ET DU VERBE QUI TRANSFIGURE L'ÉTAT AMBIGUË DE NOS ÂMES. QUE FERIONS NOUS SANS LES MOTS QUI SONT SOUVENT UN BAUME POUR NOS COEURS CHANCELANTS DE POURQUOI FACE AUX ALÉAS DE LA VIE.
pseudo : Hadjer
merci Monalisa, c'est des mots comme les tiens et ceux des amis du site ,qui éradiquent petit à petit les démons de mes maux. Merci .
pseudo : fab
Entierement d'accords avec ce texte,s'exprimer par les mots,qui vont rester,alors que la parole!..
pseudo : Billie
Je suis vraiment heureuse d'avoir lu ton nom sur un de mes écrits... Dire que je serais passé à côté de textes si forts... Merci
pseudo : Hadjer
Merci Billie d'avoir lu mes écrits, les tiens sont aussi forts et aussi beaux . je suis aussi, trés heureuse de t'avoir découvert.
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