Certains soirs, des questions hantent mon existence !
Lui, elle ?
Qui des deux ai-je connu le premier ?
La mer ou mon père ?
Je sais que la première, très tôt, a surpris mon père, et depuis son cœur parcourt le monde, à l'endroit, à l'envers. Nous, nous attendons sans patience son retour. Moi, petit animal terrestre, je comble ses absences par de longues nages dans l'oubli. L'eau froide me berce, puis perce cette souffrance qui naît de la nuit. Sur la berge, le reflet de ce miroir bleu/vert, par sa beauté extrême, finit par noyer mes peines. La mer attire nos regards, et nous entraîne, loin, dans ses murmures. Au bleu profond de son iris, l'homme mort/né ressurgit...
Souvenir amer !
Ta voix manquait dans tes silences, et cette certitude des maux passés ne me permet plus de prononcer cette phrase :
"papa, je t'aime !"
Sourd, tu es enseveli sous toutes ces fleurs. La mort t'as surpris, ce jour où tu promenais ta mélancolie sur la plage. Depuis, je souris à chaque vague, elles sont porteuses de mes messages. Elles savent t'offrir ce que je n'ai jamais pu te dire...
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Style : Poème | Par jeffjoubert | Voir tous ses textes | Visite : 850
Coup de cœur : 12 / Technique : 11
Commentaires :
pseudo : dawn
ton père est la mer? peutetre...?
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