Que sais-tu ? 

Que sais-tu de ma souffrance ?

Quand ton absence me brise l'échine,

Quand je te cherche parmi tous les visages

Et dans tous les sens,

Quand je me perds dans le temps, dans le lieu

Sans jamais te trouver !

Que sais-tu de ma peine ?

Quand la nostalgie me brûle

M'entraîne vers toi

Quand je sens le parfum de tes jours

Quand je m'enfuis la tête dans le sable

Laissant planer les ailles de l'imaginaire

Et je voltige vers toi avec empressement

Et comme les pigeons, je te retrouve dans le souvenir

Que sais-tu de ma douleur ?

Quand chaque nuit me mène vers toi

Quand je rêve de ton image, de ta présence

Et comme une affamée,

Je désire assouvir mon envie féroce,

Quand je relis tes lettres d'amour

Quand je m'endors avec ma faim, ma blessure

Quand je te pleure avec rage et malheur

Que sais-tu de ma solitude,

Quand la folie me prenne

Quand je délire et crie ton nom

Quand je me regarde dans la glace

Quand je dessine ton visage avec hystérie

Quand je tremble comme les feuilles de l'automne

Quand je tombe seule anéantie par le rêve.

Que sais-tu de ma nature ?

Quand la vengeance me possède

Quand je revis les histoires de l'amour vrai

Quand je te cherche dans les yeux de tous les amoureux

Quand je venge ma déception dans leurs yeux

Quand j'assiste à la mort de leurs rêves.

Dis !que sais-tu de ce que j'endure ?

Quand j'influence le temps

Quand je redeviens une jeune adolescente

Qui fait tout pour te voir

Quand je prends le train de l'illusion pour arriver à toi

Quand je construis un pont de rêves pour t'avoir

Que sais-tu vraiment de ma désillusion ?

Quand je marche seule dans les rues

Quand j'ai envie de pleurer ton absence

Quand j'ai besoin de ta chaleur

Quand je cherche  la nuit,

Qui m'emmène vers toi,

Qui me fait bercer dans tes bras

Qui rassure ma faiblesse et légitime ma dépendance.

Dis ! que sais- tu de ma faiblesse,

Quand je souffre loin de toi

Quand je te sens et te vois en chimère

Quand je te veux tout près

Quand je veux te toucher

Quand je te veux à mes côtés !

Que sais-tu de  moi ?

                                      Assia