Je t'en prie, écoute-le,
Mon solo de trompette.
Ce soir, c'est le dernier.
Il plane dans les rues,
Comme un air de défaite.
Le brouillard s'épaissit,
Des halos de lumière,
S'égarent dans ma vie.
Je souffle toujours plus vite,
Mais tu ne l'entends plus.
Ton parfum flotte encore,
Sur mes îlots de brume.
Je divague dans la rue,
Passant, presque fantôme,
Je cherche sans espoir,
La trace de tes pas.
L'air vibre autour de moi,
Les notes s'entortillent,
Je compose pour toi,
Une mélodie d'amour.
Je croise quelques chats,
Ils lancent vers la lune,
Comme des airs de défi.
Il y a bien un vieux pont,
Dessous coule une rivière,
Je l'entends dans la nuit.
Avant de me pencher,
J'émets la dernière note,
Qui n'est plus une musique.
Je t'appelle, car je t'aime.
Je sais que le matin,
Ils verront mon manteau,
Flottant sur l'eau glacée,
Et au fond ma trompette,
Dans la vase, étouffée.
Dans les journaux demain,
A la Une, on lira :
Une mort accidentelle...
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 715
Coup de cœur : 14 / Technique : 10
Commentaires :
pseudo : Brestine
J'espère bien que ce n'est qu'une fiction... J'ai l'impression que tu aimes bien l'univers de la nuit. Il en est question dans tes textes... Très joli poème. A bientôt.
pseudo : poete83
Merci Brestine. Oui j'aime l'univers de la nuit.
pseudo : ciloum
Pourquoi faire mourir son instrument? Oh c'est triste la mort de la musique, que le musicien joue pour d'autres que sa belle!
pseudo : poete83
A ciloum. Il faut attendre la suite...
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