La même règle pour tous, hommes et femme.
L'humanité toute entière, victime d'un mal ineffable.
Indépendamment de leurs volonté, les hommes désires,
pauvres faibles que l'opposé attire.

Il suffit d'un regard, un geste, un sourire,
pour faire naître à l'intérieur un feu que ces signes attisent.
Rester maître d'eux même leur semble alors impossible,
petits hommes des cavernes sensibles à la convoitise.

La plupart y succombent, foncent ainsi tête baissée,
dans un gouffre où l'on tombe, qui pourrait les blâmer?
Ils sont victimes et bourreaux d'une maladie incurable,
qui a souvent bon dos, tant on l'accuse et l'accable.

Une chambre d'hôtel, un parc, un bois
tout est bon pour se consoler de la solitude et du froid.
L'homme entre alors dans une quête du plaisir,
qui ne laisse des femmes que le parfum de leurs pulls en cachemire.

Les femmes, elles, affublées de parures
coiffées ainsi cherchent à panser leur blessures,
dans une étreinte anonyme exorciser leurs peines,
se jouer des hommes comme le font les sirènes.

Cela nous choque, nous sommes outrés,
par si peu de valeurs, et tant de légereté.
Chacun s'y retrouve, et tout le monde s'y perd,
le prix à payer pour un morceau de chair.

Mais dans ce comportement animal, s'installe parfois la douceur
d'une rencontre de deux âmes qui confrontent leurs peurs.
La froid de l'automne, souvent redoutable, pour une âme solitaire que la vie délaisse,
devient alors plus supportable pour laisser place au bonheur de l'ivresse.

Il s'appelle X, elle s'appelle Y,
il veut être près d'elle comme le sont ces deux lettres.
Leurs corps emmêlés, enlacés, épousés,
communiquent et se répondent par la cadence de leurs baisers.

Ainsi enchaînés, ils ne se promettent rien,
mais savent dors et déjà que l'amour les soutient.
Chacun donnant à sens à la vie de l'autre,
s'ajoutant aux plaisirs charnels un désir... le votre.

Celui d'être un peu comme eux.
L'Homme amoureux est faible mais il est heureux.