Elle quitta la chambre a pas de loup, ses vêtements sous le
bras, jettant un dernier regard sur le corps endormis sur le lit.
Elle s'habilla rapidement, sortis de l'appartement en silence
et s'engouffra dans la voiture. Elle posa ses mains sur le volant et
y appuyant sa tête, elle éclata en sanglots . Elle essuya ses
larmes d'une main rageuse et se mit en route pour rentrer chez elle.
La nuit avait été torride. Un moment elle crus
qu'elle était aimé, il lui plaisait même si elle
savait au fond d'elle que ce n'était que pour une nuit.
Pourquoi acceptait-elle à chaque fois ce genre de plan, alors
qu'elle savait que quelque part elle allait en souffrir? Etait-ce
pour sentir juste durant un bref moment des bras d'homme
autour d'elle, pour sentir dans leur regard une petite lueur de
tendresse mêlé à du désir? Elle éprouvait
du plaisir à ses rencontres éphèmères,
mais son coeur ne pouvait s'empêcher de se pincer. A
chaque
rencontre, a chaque nuit passé dans un lit qui
n'était pas le sien, elle esperait que peut-être cette
fois-ci serait différente de la précédente, mais
il n'en était rien. Elle ressortait toujours de là avec
une certaine satisfaction du corps, elle se sentait apaisée,
mais son esprit lui ne l'était pas.
La pluie se mit à tomber drue et elle actionna les
essuis glace. Elle avait encore une heure de route pour enfin se
réfugier dans son cocon, son chez elle, là ou elle se
sentait bien. Elle appréhendait le moment ou elle devrait
faire face à sa nouvelle conquête d'un soir. Peut-être
appellerait-il, elle esperait que quelque part il n'en ferait rien.
Elle n'avait pas envie d'entendre sa voix joyeuse lui débiter
des banalités, ou alors lui demander si « il avait été
à la hauteur de ses espérances au lit cette nuit là
», elle detestait ce moment et n'avait qu'une envie l'insulter,
par rage, désespoir et fatigue. A chaque homme qu'elle
rencontrait et
avec lequel elle partageait ces quelques heures de
plaisir et de sexe elle esperait au fond, tout au fond d'elle que
peut-être elle allait être aimé, et elle
s'imaginait pendant un fugace
moment ce que pourrait être sa
vie en sa compagnie, avoir ne serait-ce que quelqu'un qui quelque
part pense à elle et à laquelle elle pourrait penser
avec ce petit sourire sur les lèvres si caractéristique
des gens qui s'aiment.
Elle essaya de se persuader qu'elle allait arrêter.
Arrêter de se jetter dans les bras de ces
hommes, arrêter
de jouer la femme libérée pour qui l'amour ne
représente rien et n'attendant d'eux seulement ce qu'ils
pouvaient lui apporter, un peu de plaisir. Mais elle savait
que
ces belles résolutions s'envoleraient dès qu'elle en
rencontrerait un autre et lirait dans son regard de l'envie pour
elle.
La pluie frappait contre les vitres de la voiture et elle ne
s'apercut pas qu'elle s'était remise à pleurer.
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Commentaires :
pseudo : Minotaure
C'est un début ? C'est fini ? Ce serait dommage je trouve, car tu as mis en place, là, une bonne accroche et un personnage plausible. Quelques fautes d'ortho à revoir mais le tout est cohérent, se lit bien et appelle sans doute une suite. Allez, au travail ! ;-)
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