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Situation singulière ? par Euskadie

Situation singulière ?

 

Monsieur et très sincère ami,

 

A travers ce roman, je prétends vous faire voir

Que la chance demeure quelques fois très incertaine...

 

Par conséquent, je peux vous conter mon histoire:

 

Un jeune bel étranger dans l'eau se laissa choir

Car le malheureux voulut que son étoile lointaine,

Heureuse de le laisser vaquer à son sort

Laissa ce jeune enfant à une bien triste mort.

 

Quoi qu'il en fut, notre jeune héros s'amusait

En gambadant gaiment sur les bords de la Seine.

 

Mais le ciel permit dans son immense bonté

Qu'un arbre à ce bord de l'eau pouvait se trouver.

Et les passant parisiens qui passaient par là

Admiraient cette scène comme si de rien n'était.

 

Par bonheur le branchage de l'arbre sauva

Ce jeune enfant des mains du fleuve turbulent.

 

Et par Dieu, ce jeune étranger était sauvé !

 

Mais le jeunot criait qu'il aurait pu périr.

Aucun roi, aucun magistrat, aucun passant

Ne voulût point l'écouter de peur de se nuire.

A quoi bon écouter des élucubrations...

 

A ce moment là, passa un maitre d'école

Qui l'entendait s'égosillait prés de ce saule.

Le Magister qui se retourna à ces cris,

D'un ton fort grave put lui envoyer son mépris,

Son courroux et sa haine, juste par tradition.

 

Ainsi il le réprimanda fort gravement

Avec une telle intensité que tout les gens

Sans soucis, ne cessèrent de passer leur chemin.

 

Le maitre qui criait : « Ah ! Le petit coquin !,

Regardez ou l'a mené sa grande sottise !,

Et puis de ces fripons, prenez le plus grand soin !

Que notre pays est malheureux et qu'il faille

Toujours respecter cette mauvaise canaille !

Même si le ciel de Dieu les accable de maux

Je ne pourrait jamais plaindre leur sort ! ».

 

Ayant jeter tout ce qui lui était permis,

Il s'en alla aussi par son chemin, sa vie,

Sans se préoccuper de l'enfant rempli d'eau.

 

Je blâme ici beaucoup plus de gens qu'on ne le pense.

Tout magistrat, tout citoyen, tout pédant,

Peut bien se reconnaître au discours que j'avance...

Car aucun des trois ne fait un peuple puissant.

 

Le Créateur a voulu bénir l'engeance;

Dans toutes les affaires, ils ne font que songer

Au moyens de parler et d'exercer leur langue.

Par le ciel, mon ami, tirez moi du danger !

Et vous pourrez faire après toute votre harangue.

 

Je vous en prie !

(18-09-2008 à 08:51)

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Style : Poème | Par Euskadie | Voir tous ses textes | Visite : 512

Coup de cœur : 10 / Technique : 7

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