Pourquoi nous autres, pauvres hères,
Sommes-nous si peu courageux ?
Les bras ballants, les mots amers,
En nous pensant si malheureux...
Il suffirait pourtant d'un rien
Pour transformer nos pauvres vies,
Et faire des sinistres matins
Des levers de soleil exquis...
La tête basse, mains dans les poches,
La bonne humeur bien à l'abri,
Il ne nous vient pas en caboche
De mettre les points sur les I...
Les gens sont tristes, irrespectueux,
Ils font des mines de déterrés,
Et moi, dans mon coin, suis-je mieux ?
Suis-je souriant et disposé ?
Tels des chatons très dissipés,
Tournant en rond, après leur queue,
Attendant qu'on vienne leur donner
Ce qu'ils ne donnent jamais, eux...
Un simple geste de sympathie,
Un peu de temps ou d'attention,
Un mot ou un sourire gratuit,
Un zeste de compréhension...
Ne récoltons pas la tempête,
Semons plutôt l'humanité,
N'attendons pas, méchants et bêtes,
Que les autres bougent les premiers...
Car à penser toujours ainsi
Nous n'avançons jamais d'un pouce
Et vers la bêtise infinie
Nous entamons la pente douce...
Tous droits réservés par et texte de : Blanche Plume
Octobre 2008
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Style : Poème | Par Blanche Plume | Voir tous ses textes | Visite : 822
Coup de cœur : 10 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : Isalou
Blanche Plume, j'aime énormément le titre de ce poème, et j'aime beaucoup le fait qu'il nous "tire vers le haut" ! Il est de plus remarquablement rédigé !
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