Ce ciel impoli, gris comme un menteur s'assombrit dans la lumière. Fasseyant sous le vent, les rafales de pluie transperçent l' espace. Les trombes s'abattent sur mes épaules soudainement fragiles.
Dans un premier temps, mes habits, protecteurs, absorbent cette colère mais insensiblement, l'eau s'infiltre jusque dans mes couches les plus cachées, mon col se mouille, mon linge discret se colle, mes papiers se délitent, mon argent se noie, mes lacets doublent de volume, mes ourlets gouttent et pleurent sans honte, quelques fils lâchent. Par intermittence, le ciel s'ouvre en un éclair grinçant, effrayant.
Résigné, j'essaie de marcher. Je me sens l'âme d'un verre d'eau. Mes habits sans forme m'abandonnent, je viens de perdre une chaussure, une manche indique mon trajet, je me dénude doucement.
Cette eau n'est pas froide, ma peau ruisselle, il y a de la chaleur dans cette pluie, de la lumière, de l'espoir qui envahit l'espace.
Et je me réveille noyé sous tes baisers.
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Style : autre | Par obsidienne | Voir tous ses textes | Visite : 525
Coup de cœur : 8 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : ficelle
serait-ce un orage d'amour ?
pseudo : gigi
ou! mais des orages comme ça, moi j'en veux bien
pseudo : Cécile Césaire-Lanoix
Oh! Sublime!
pseudo : Blanche Plume
Une pluie de baisers... à en détester le soleil !...^^
pseudo : Lulu
C'est génial, un réveil de rêve
pseudo : VIVAL33
Et dire que ça aurait pu tourner à la douche froide, à quelques mots près... et sans les baisers
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