Tous les matins,au petit jour

Je te rejoins mais sans amour

Tu ne manifestes aucune gène

Même si parfois,je suis en peine

C'est toi la cause de mon réveil

Trés  tôt,tu me tires de mon sommeil

Je n'ai pas le temps de me faire belle

Infléxible est l'heure habituelle

Le petit déjeuner,cette fois,peut attendre

J'ai peur d'avoir des comptes à rendre

Vite,dans le métro,je me propulse

J'ai tellement peur que tu m'expulses

Sans cesse,je regarde ma montre

Alors que l'angoisse me tort le ventre

Je voudrais que vite le train arrive

L'aiguille trotte,elle me parait vive

Je prie pour ralentir sa cadence

Elle est ma dernière chance

Retard est synonyme de colère

J'évite de l'inviter dans ma galère

Un crissement de freins,c'est la délivrance

Une autre course,alors,je relance

Je vois au loin ma petite ruelle

Elle me connait bien,je suis sous sa tutelle

Une entrée m'ouvre les bras,impassible

J'affronte l'escalier,oh combien pénible

Il m'a tant entendu râler

Au retour comme à l'aller

Une porte,je suis à son seuil

Une toute petite pièce qui m'accueille

A vive allure,je me déshabille

Je suis ordonnée et sage fille

Je mets,quant même,une petite blouse

De cette exigence,tu es la cause

Tu es un amant pas comme les autres

Je ne t'aime pas mais avec toi je me vautre

Que viennent Samedi et Dimanche

Sur toi,je prendrai ma revanche

Je te supporte,c'est toi ou la paille

Toi,tu es mon travail,canaille!

Qui a deviné qu'il s'agissait du travail?