Cette nuit j'ai rêvé. Je n'aurai jamais cru que mon vécu me permettrai à nouveau de m'évader dans ces horizons avides, ces paysages mélancoliques aux allures abstraites. Ce rêve ressemblait à milles autres rêves, semblable par sa forme ambiguë et par sa subtile capacité à s'évanouir à la lumière. Lorsque j'ai ouvert les yeux, le jour brulait mes paupières ne sachant plus distingué la réalité du songe. J'ai déplacé ce qui soutient mon âme, mué par une suite de mouvement ce corps pour enfin ouvrir les rideaux afin d'apercevoir l'orgie humaine.
Je suis maintenant assis sur cette chaise, le dos courbé et la voile flâne. Ce corps dessine une forme dont l'ombre tapisse la vielle fenêtre qui tient à peine. Le soir, venant caresser ma solitude me fait grâce d'une brise légère qui envahit ce cou, venant taquiner l'espace d'un instant mes cheveux. La vision s'éloigne de cet écran et se projette sur cette beauté vivante qui jaillit de partout et de nulle part à la fois.
Je pourrai vous raconter des milliers de choses, vous dire comment l'espace et le temps dirigent le peuple ou encore la façon de contourner la vie. Il n'en sera rien ici, pas une nuance ne sortira de ma bouche, le silence se fera maître sur nos vies. La raison de ma présence est ironique, je vous mens, abuse de vos croyances illogiques et perpétuent ainsi la tradition humaine...
La vérité est que je m'engage à vous livrer l'absolu, l'effet qu'à la vitesse sur l'espérance et le contrôle de nos origines...
Pour me présenter tels que je suis il faut que je prenne une décision, cette épreuve se dévoile en une idée existentielle. J'ai toujours pensé que l'Homme se déclinait en plusieurs personnes, les mentalités évoluant au fils de la journée lorsque le temps engloutit nos valeurs précédentes. La recherche toujours plus précoce de cet autre, qui se décline perpétuellement en mouvement renforce nos convictions d'appartenir à quelque chose. La question la plus fondamentale serai de savoir si notre je se distingue de cet autre et de définir le lien éventuelle les reliant. Cela frôle l'absurdité car cela reviendrai à déterminer au préalable le je qui nous anime...
L'étranger, cette personne aux allures majestueuse qui s'enlise dès l'aube grandissant pour ensuite mourir et renaître à nouveau plus magnifique encore. Las de se réveiller sous un jour nouveau, oubliant les faveurs du passé qui l'a conduit mûri de son vécu jusqu'à l'aube suivante il ne peut qu'observer, impuissant de tous dialogue. Ses yeux grandissant sous la liberté du monde s'émerveille de ce qu'il aime appeler les sensations inconnues. Il ressent ces choses encore inconnues pour nos croyances humaines qui sont trop fragiles pour distingué ce qui nous rapprochent de ce qui nous détruits.
Je voudrai le connaître, en approcher les nuances et me confondre dans ses idées tellement rassurantes, lui parlé de ces notions absurdes qui plongent l'humanité dans une obscurité malsaine et grotesque. Je lui raconterai une histoire, celle d'une nuance abstraite qui évoluant s'est fini en dramaturge et en destins fatigués. Et pour finir je pourrai mourir, la vieillesse m'ayant rattrapé et la consternation honteuse de ma liberté s'étant amplifiée.
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Style : Pensée | Par zadig | Voir tous ses textes | Visite : 640
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