J'ai vu briller l'illith, l'obscure
Et se pâmer les spectres, les chimères
Sous sa triste robe de bure
Hurle l'exangue bouche de ses frères.
J'ai vu gronder les flots des mers harassés de fatigue
Où s'engluent les yeux torves des hydres invalides
Cependant qu'une lame, voie, Déferlant sur la digue,
L'aveugle sonder son flan de sa canne cupide.
J'ai vu sombrer Atlas, le vieux,
Et s élever un nouveau monde
Sur la lave brûlante d'un feu
Sou jacent d'un volcan qui gronde.
J'ai vu le petit prince, mourant,
Choir dans sa rose pourpre fanaison,
Mendier dans le sahel, haletant
De sa fleur sa prochaine floraison.
J'ai vu les ventres ronds des mères aux foyers
Rêver de chérubins aux joues angevines
Et l'état enfanter, les prochains preuxs guerriers
Qui tètent goulûment leurs généreuses poitrines.
J‘ai vu l'esthète peindre, épicurien
Sur sa toile nue, les contours replets
Des chairs entremélées, ho combien !
Des nymphes aux plaisirs inavoués.
J'ai vu trembler la nef, sous le chant des fidèles
Joue l'orgue défroquée des prêtres et religieux,
Entre leurs mains les âmes immortelles.
Ha DIEU !que n'ais je vu la beauté de tes cieux !
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Style : Poème | Par alpha3131 | Voir tous ses textes | Visite : 760
Coup de cœur : 10 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : Derek
La beauté n'est qu'apparence et illusion, et cache souvent des horreurs bien plus profondes que la laideur elle-même ... car elle au moins ne se cache pas ... le Paradis ne serait-il pas l'avant-garde de la Porte des Enfers?
pseudo : alpha3131
DEREK je sens que tu as bien visionné le sens de ce poême.Tiens un jumeau cosmique ?.pour répondre à ta dernière question fortement inspirée je te livre mes impressions dans REFLEXIONS.Tu peut me demander de les effacer .cordialement
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