J'entends des gens parler. Qui sont-ils ? Impossible de le savoir, je ne vois rien. Il fait si noir ici. Je ne sais pas où je suis, qui je suis, ce que je fais là, je ne sais rien. Je suis comme... venu d'ailleurs. Je ne peux pas bouger, serais-je attaché ? Non je ne le suis pas, je le sens, et je sens aussi que c'est étroit ici, je n'arrive pas à bouger d'un centimètre. Puisque je suis allongé, commençons déjà par nous relever. Je tente de pousser sur mes mains, commence à me relever lorsque ma tête se heurte à une paroi. J'ai un horrible mal de crâne et probablement un énorme hématome. C'est quoi ses voix ? Je ne suis pas fou ! Il y a bien des gens là, à... « L'extérieur ». Je commence à paniquer, ma respiration se fait haletante, je manque d'air. Je ne veux pas mourir, pas là, pas maintenant, je ne sais même pas où je suis !
Je n'arrive pas à distinguer clairement ce que disent les gens, mais j'entends que ces voix sont plus hautes que moi, les gens sont au dessus de moi. Je désespère et je commence à me poser une question : qu'est ce que je vais devenir ? Ai-je une femme ? Ai-je des enfants ? Le manque d'oxygène est de plus en plus pressant, je sens mon cœur partir un peu plus à chaque minute.
Soudain je me sens descendre, je pars encor plus bas, lorsque j'entends un léger bruit de choque. Puis quelque chose de léger me tombe dessus, du moins sur ma prison.
Ok, faisons le point. Je suis enfermé dans quelque chose de très étroit (dans quelque chose que j'appellerai prison), je manque tellement d'air que si ça continu je vais y passer, et je n'ai aucun souvenir du tout ! Pas même de belle chose à pensées, pas même des souvenirs d'amour, pas de bon moments de ma vie, rien.
Je me sens partir, j'ai du mal à bouger. Mes paupières se ferment doucement. Malgré ma chaleur de tout à l'heure, maintenant j'ai froid, je suis glacé. Est-ce la mort qui vient m'emporter ? Si c'est elle qu'elle le fasse vite, je ne veux pas souffrir. Si je suis marié je demande pardon à ma femme, je dois sûrement beaucoup l'aimer et elle aussi. Je demande également pardon à mes enfants si j'en ai, papa n'est pas un super héros.
Voilà, j'ai fait mes excuses maintenant je peux partir. Allez faucheuse, dépêche toi. Je ferme les yeux remplis de larmes, je sens mon cœur s'arrêter tout doucement, il bat de plus en plus lentement. Mes poumons sont presque vides, plus que quelques secondes. Au loin j'entends des pleurs un homme, et cette fois je comprends ces paroles, ces dernières paroles :
« Mes Condoléances... »
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Style : Nouvelle | Par rom | Voir tous ses textes | Visite : 727
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Commentaires :
pseudo : obsidienne
Quelle beau texte sombre, quelle folie ! Quelle magnifique métaphore des amours perdues ! J'adore
pseudo : Lulu
C'est un très beau texte, en effet, d'une grande originalité. Pleins d'émotions.
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