Ecrire est rêver.

Le rêve est l'inconscient.

       la seule vérité de l'être,

                   la vérité qui se dévoile à l'être.

Le quotidien est fictionalisé, un rôle est joué, confrontation avec l'autre, dialogue, mascarade, l'être s'efface et devient multiple, il s'adapte à la réalité qu'il endure.

Le rêve ramène l'être multiple à la singularité de sa personne.

Reconstruction, reconstitution, extrapolation à partir de la réalité éveillée, pour ne dévoiler à soi-même que le pur, le dénué, le vrai.

Fictionalisation de l'inconscient à travers le rêve. Pourquoi ? Pourquoi l'esprit a-t-il besoin de romancer la vérité de son propre être ? peut-être par peur, pour se prémunir de la brutalité. Il faut un moment pour que l'esprit se rassemble, pour que l'inconscient se révèle et s'expose sans danger, dans l'intimité de la pensée. Il y a un décalage entre ce moment et l'instant du rêve, l'impact est minimisé par l'imaginaire, le rêve drogue l'esprit halluciné de son ombre.

Si le rêve est fictionalisé, c'est pour mieux supporter le choc, si la vérité se présentait d'elle-même, sans mise en scène, alors l'esprit serait condamné à tout jamais dans l'errance du rêve, et ne pourrait plus en sortir.

  L'équilibre de l'être, le conscient et l'inconscient, l'éveillé et l'inerte, la réalité quotidienne et la vérité de l'être.

Nous avons besoin des deux pour vivre, pour tenir le coup dans notre propre univers.

Ecrire, c'est rêver, et lorsque l'acte d'écrire s'arrête, alors le rêve s'estompe et disparaît.

Le Rêve est le seul chemin vers l'Absolu de l'être.

Ecrire, c'est s'évader du quotidien, se perdre dans l'autre réalité, dans le rêve pour mieux se dévoiler à soi-même.

 15 octobre 2007