Depuis toujours je l'avais connu,
Quand je suis né, il était déjà là,
Toujours dans la mire de ma vue,
Près du bâtiment de l'ancien octroi.
Enfant, je grimpais sur ses branches,
C'était un peu ma forteresse,
Mon lieu de jeu du dimanche,
Où je dominais la ville sans noblesse.
Bien caché dans le feuillage,
L'été était une saison idéale,
Car la nature offrait un camouflage,
Qui dupait la vigilance parentale.
Ce chêne probablement bicentenaire,
Avait dû connaître bien des enfants,
Allant de l'adepte de l'école buissonnière,
Au petit intello très savant.
Cet arbre avait une telle prestance,
Qu'il me laissait toujours admiratif,
Et à travers mes souvenirs d'enfance,
Je revois ces bons moments récréatifs.
Il n'y a pas très longtemps,
En passant dans le quartier,
J'ai revu l'arbre, toujours présent,
Mais hélas en partie calciné !
Il avait été victime du tonnerre,
La foudre s'était abattue sur lui,
Et avait pris feu à cause d'un éclair,
Un soir, un peu avant minuit.
Une partie de moi a été amputée,
Suite à cette vision affligeante,
Ma lointaine enfance a été touchée,
Meurtrie par cette image navrante.
L'avenir du chêne est compromis,
Il va sûrement être tronçonné,
Ainsi s'achèvera la longue vie,
D'un arbre que j'ai tant adoré
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par Hubert Mordain | Voir tous ses textes | Visite : 2299
Coup de cœur : 14 / Technique : 11
Commentaires :
pseudo : Fendjel Abdelmadjid
Quel sublime poème!Neuf quatrains parfaitement rythmés.Dans cette agréable lecture dont la fin resre toutefois pathétique,vous décrivez avec habileté et forte sensibilité,le vieux chêne qui occupe une place prépondérante dans vos souvenirs d'enfance.Toutes mes félicitations!
pseudo : Isalou
C'est très beau, Hubert, c'est écrit avec beaucoup de sensibilité.
pseudo : gigi
trés beau ce poème
pseudo : Lulu
L'issue est bien triste. On partage ta peine... C'est très bien écrit.
pseudo : VIVAL33
Un réel plaisir de lire ce poème plein d'une tendre nostalgie, qui m'a rappelé la chanson de Brassens: "Auprès de mon arbre". Merci
pseudo : Hubert Mordain
Merci pour vos commentaires. Amitiés à vous
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