Mélopée, aussi étrange que les étoiles. Séisme, qui n'ébranle que le temps. Le temps, qui cesse son cour juste pour admirer ta splendeur divine. Cette Splendeur qui, par sa simple existence, oblige la mienne à être tienne. Ce cris silencieux dont les mots me font mal, ces cris de douleur que tu ne hurle pas. Un paradoxe funèbre, l'espace de quelques secondes, fait en sorte que ton être me semble insupportable. Que dire de cette image que j'ai de toi, cette image inexistante que je cherche pour m'évader. Changer de monde, fermer les yeux, et croire que le bonheur existe.

Y croire si fort, tant l'espérer, que je peux presque toucher ta peau, entendre tes murmures, te sentir près de moi. M'inventer une vie au près de toi et oublier que je ne suis qu'une simple femme. Louange des anges quand je pense à toi, car tes yeux me rendent ivres de leurs regards, de leur couleur. Pourquoi cette ode n'est-elle pas permanente? Je questionne l'amour pour savoir pourquoi tu n'existe pas. Vagues sont mes espoirs d'avoir un jour la réponse, nul ne m'importe plus que de te savoir heureux, alors... Le vent ne suffit plus pour empêcher mon coeur de mourir, de chanter sa souffrance, de masquer son innocence. La lune s'éloigne de plus en plus, rapetisse, se contracte, sèche comme une rose qui n'a plus d'amour.

Et une autre fleur nait. Une grande fleur, fraîche, pure, innocente, belle et bleue. Une fleur aux pétales toutes douces, jeunes et qui me force à rouvrir les yeux pour la contempler, la songer, la définir. Une fleur à l'odeur de miel, au regard ébène, au rire enchanteur. Une fleur qu'on sème pour le simple plaisir de la regarder fleurir.

Puis, tout doucement, je sort de ton monde, ton image restera claire dans mon esprit, mais devint moins douloureuse, moins présente, plus facile à ignorer.

Mais jamais je ne t'oublierai, mon amour, peu importe le monde dans lequel je me trouve.